Voilà un mois que j’étais partit de chez Aaron, je l’avais quitté à cause de menace que nous avions reçu de sa meute. J’avais préféré le quitter pour sa propre sécurité plutôt que de rester avec lui et lui causer des ennuis. Je prenais le temps de lui envoyer des messages chaque jours pour avoir de ses nouvelles et lui donner des miennes mais je savais qu’il m’en voulait d’être partit et je ne pourrais jamais rattraper cette erreur.

Bref, j’arrivais bientôt au terme de ma grossesse et je paniquais un peu à l’idée que Aaron ne soit pas là à temps pour voir son bébé venir au monde. C’est pourquoi ce matin lorsque j’avais ressenti des contractions en me levant, j’avais tout de suite téléphoné à Aaron pour qu’il vienne me rejoindre à l’hôpital. Mon père m’avait amené sans faire d’histoire et ma mère nous accompagnait également, trop contente de voir enfin son premier petit enfant venir au monde. Bref, on m’installa dans une chambre et j’attendais bien sagement que le bébé se décide à sortir, on me plaça un tas de machine à mes côtés pour prendre les constantes du bébé pour savoir si il allait bien. Je caressais machinalement mon ventre, attendant avec impatience de voir Aaron passer cette porte, je refusais d’accoucher sans qu’il soit là.

Cela faisait maintenant un mois qu’Arizona m’avait abandonné et privé de suivre l’évolution de notre bébé en elle. Tout ça à cause des menaces de la meute, j’en voulais à la meute et à Arizona et je dois dire que je les évitais tout les deux. Je n’allais plus voir la meute et je répondais évasivement aux sms d’Arizona. Ce matin alors que j’étais encore au lit entrain de trainer, je reçus un sms d’Arizona me disant qu’elle allait accoucher. Je prenais le temps de prendre une douche rapide avant de m’habiller, elle n’allait pas non plus accoucher dans la minute. Une fois prêt, je sautais dans ma voiture en direction de l’hôpital. Sur place, je demandais la chambre d’Arizona. Je me dirigeais vers l’endroit indiqué, j’entrais dans la chambre et je vis Arizona entouré de machine et allongé dans son lit.

« Salut, comment ça va ? Ils t’ont dit que le bébé allait bientôt arrivé ? »

Je m’approchais d’elle et je m’asseyais sur le fauteuil près du lit. Je ne l’avais pas embrassé même si dans le fond j’étais content d’être là et de la voir. Je voulais lui montrer que je lui en voulais et qu’elle pense qu’on aurait pu être ensemble car rien ne s’était passé. On avait juste été séparé pour rien du tout.

« Sinon quoi de neuf depuis que tu m’as laissé ? Tes parents sont contents d’être grand parent ? »

Aaron ne mit pas longtemps à arriver, enfin une heure quand même et je lui adressais un sourire lorsqu’il entra dans la chambre mais visiblement il ne partageait pas le même avis que moi. Je le laissais aller s’asseoir sur le fauteuil, le regardant en espérant qu’il m’accorderait un regard moins froid et moins calculateur.

«Je… Le bébé va bien, ils m’ont dit qu’il serait là dans moins d’une heure maintenant… »

Je grimaçais alors qu’une nouvelle contraction se faisait ressentir, et soufflais doucement pour tenter d’avoir moins mal. Je regrettais d’être partit mais il le fallait pour lui et le bébé, je les avais protégé du mieux que je le pouvais. Je posais une main sur mon ventre, baissant la tête pour fuir son regard.

«Oui ils sont content, ils ont bien pris la nouvelle… Je n’ai pas grand chose de plus à te dire, tu m’as manqué…»

Je parlais à voix basse, de toute façon il ne me répondrait pas et je savais qu’il n’était là que pour voir son bébé, il ne devait pas avoir envie de me voir. Je me mettais à pleurer alors que la douleur se faisait plus intense et que je réalisais ce que j’avais fait. Je n’osais pas croiser son regard de peur d’y lire de la haine, je fixais le mur en tentant de me calmer et de calmer la douleur qui devenait de plus en plus intense à mesure que les secondes s’écoulaient.

Arizona me dit que le bébé allait bien et qu’il sera là dans moins d’une heure. Je ne m’attendais pas à ce qu’il arrive aussi vite. Je la vis grimacer, je me dis alors qu’elle devait avoir une contraction. C’est dans ce genre de moment que je me dis que j’ai de la chance d’être un garçon. Arizona me dit que ces parents étaient contents et elle me dit qu’elle n’avait rien d’autre à me dire. Elle finit tout de même par m’avouer que je lui avais manqué.

« Tu m’as manqué à la seconde où tu es partie… »

Arizona se mit à pleurer, je me levais alors et je pris place sur le lit. Je lui tenais alors la main espérant l’aider du mieux que je pouvais.

« Ça va aller bébé, je suis là… Tu n’es pas peur de me faire mal si tu veux, je ressentirais presque rien »

Je passais doucement une main sur son visage et j’esquissais un sourire pour la rassurer. Je me demandais comment aller se passer l’accouchement, j’espérais qu’Arizona n’est pas trop mal.

« Tu vas revenir maintenant que le bébé va naitre ? »

Aaron vint s’installer sur le bord du lit alors que je souffrais le martyr sous une contraction assez forte. Le bébé allait bientôt arriver et je ne pouvais plus reculer, je le regardais en serrant les dents tandis qu’il me disait que je pouvais lui faire mal si je voulais. Mais je n’étais pas du tout d’accord avec ça, je serrais les poings et étouffais un cri de douleur.

«Non je ne veux pas te faire mal… De toute façon, ça sera bientôt terminé. »

J’inspirais à fond, me rendant compte que j’allais accoucher dans peu de temps. Je le regardais alors qu’il me posait une question, je me mordais la lèvre, m’empêchant de hurler sous la douleur, les moniteurs s’étaient mis à sonner et j’avais l’impression que j’allais exploser de l’intérieur.

«Je….AAAAh ! TU CROIS VRAIMENT QUE C’EST LE MOMENT DE PARLER DE CA ? SI TU N’AS PAS REMARQUE TA FILLE VA SORTIR LA MAINTENAT !»

Je hurlais de douleur, j’étais incapable de me retenir de lui crier dessus, mais la petite semblait pressée de sortir d’un coup et je souffrais le martyr. Je m’excuserais plus tard, mais pour le moment j’étais occupée à accoucher !

Arizona ne voulait pas me faire mal et préféré faire ça dans son coin. Pourtant je ne sentirais rien mais je ne pouvais pas la forcer. Les moniteurs se mirent tous à sonner et Arizona me hurla dessus en me disant que ce n’était pas le moment de parler du fait qu’elle allait revenir car notre fille arrivait. Je me mettais totalement à stresser et surtout quand je la voyais souffrir à ce point. Je prenais le bouton d’appel, et j’appuyais frénétiquement dessus pour appeler de l’aide. Tout le monde arriva autour d’elle et la sage femme regarda l’ouverture du col. Elle finit par dire qu’il était trop tard pour aller en salle d’accouchement car le bébé arrivait. L’accouchement se passa dans la douleur, je soutenais de mon mieux Arizona jusqu’à ce que la sage femme m’appelle pour voir mon bébé sortir. Chose que je n’aurais jamais du aller voir, alors que je jetais un œil je me sentis vaciller et je tombais dans les pommes. Et oui, ce n’est pas parce qu’on est un loup que certaine chose ne nous font pas cet effet là. Quand je me réveillais, j’étais sur le fauteuil de la chambre. Je me sentais un peu bête d’être tomber dans les pommes lors de l’accouchement. Je regardais alors Arizona et je vis alors le petit bout qu’elle avait dans les bras. Je m’approchais doucement en souriant, je regardais notre petite fille. Elle me paraissait si minuscule et j’avais peur de la toucher et de lui faire mal.

« Elle est magnifique… C’est le bébé le plus beau que je n’ai jamais vu… »

Je regardais notre fille puis je reportais mon attention sur Arizona.

« Je suis désolé de mon abandon lors de l’accouchement mais c’était plus fort que moi sur ce coup »

Je me mettais à crier sur Aaron parce que j’avais mal et que la petite cherchait à sortir, enfin elle n’y pouvait pas grand-chose non plus. Je souffrais pas mal mais tout ce qui comptait pour l’instant était de faire sortir la petite au plus vite. Le jeune homme me soutint lors des efforts que j’avais à fournir pour faire sortir ma fille de mon ventre. Elle était presque sortit lorsque la sage femme demanda à Aaron de venir voir, je le regardais et soupirais tandis qu’il tombait dans les pommes, pour le soutient, il repasserait ! Bref, je parvenais finalement à mettre notre fille au monde après deux heures de souffrance mais cela valait le coup.

Après la toilette de la petite, on me la rendit et on nous laissa tranquille, Aaron dormait enfin je le supposais dans le fauteuil et ne semblait pas trop bouger. Il ne tarda pas à se réveiller et je tournais doucement le bébé qui dormait vers lui, le regardant en souriant.

«Oui elle est magnifique…Il lui faut un prénom aussi. Tu veux la prendre ?»

Je me redressais et lui passais doucement la petite, lui plaçant correctement les bras pour qu’il puisse la tenir sans lui faire mal. Je lui adressais un sourire, regardant la petite se prélasser dans les bras de son papa.

«Ce n’est rien… Qui aurait cru que tu tomberais dans les pommes en voyant ça hein ? Mais c’est pas grave, je suis désolée de t’avoir hurlé dessus tout à l’heure, mais j’avais si mal..»

Je caressais doucement du pouce la main de notre bébé, la regardant pour me détendre un peu, j’étais encore fatiguée mais je voulais trouver un prénom pour notre fille avant de dormir et surtout présenter la petite à son père.

«Je ne regrette pas les deux heures de souffrance, ça valait vraiment le coup, c’est une petite merveille.»

Arizona me regarda en souriant en me disant qu’il fallait trouver un prénom pour notre fille. Nous n’avions pas pu en parler ensemble car elle était partie, maintenant il fallait trouver une idée sur le tas. Arizona me proposa de prendre notre fille, j’hésitais un peu car j’avais peur de lui faire mal.

« Je veux bien mais je ne veux pas lui faire de mal elle à l’air si fragile. »

Je la laissais me mettre le bébé dans mes bras et je regardais notre petite fille. Arizona me dit qu’elle n’aurait pas cru que j’allais tomber dans les pommes. Je crois que j’allais entendre ça assez souvent, elle devait me prendre pour un faible.

« Tu n’as pas vu ce que j’ai vu car toi aussi tu serais tombé dans les pommes »

Arizona me dit qu’elle était désolée de m’avoir hurlé dessus tout à l’heure. Je comprenais que ce n’était pas de sa faute car elle était entrain de souffrir à ce moment là.

« Ne sois pas désolé, je sais que tu ne voulais pas me hurler dessus et que c’était la douleur qui parlait. »

Je regardais Arizona alors qu’elle caressait la main de notre bébé à l’aide de son pouce. Arizona me dit qu’elle ne regretterait pas les deux heures de souffrance car ça valait le coup. J’esquissais un sourire, et je regardais Arizona.

« C’est sur que c’est une merveille. Tu avais des idées de prénom ? Moi je n’en ai pas vraiment, je n’ai jamais pensé à des prénoms pour fille. »

Je souriais alors qu’il me disait qu’il avait peur de lui faire mal, mais j’avais confiance en lui, après tout c’était sa fille et il ne lui ferait aucun mal volontairement. Je la lui mettais dans les bras, sans attendre et lui montrais comment la tenir sans risque. Je m’excusais après lui puis le regardais alors qu’il me disait que c’était une merveille et qu’il n’avait pas pensé à des prénoms de filles, je ris légèrement avant de lui répondre.

«Oh je vois, Monsieur voulait avoir un garçon hein ? »

Je ris un peu avant de me reprendre, continuant de caresser la main de la petite, tout en réfléchissant un peu, je ne savais pas trop quoi choisir comme prénom.

«Bah j’en avais quelques uns…. Dans le genre, Lexie, Spencer, Emma, Jill, Rachel enfin je ne sais pas trop… Il y en a tellement que je ne sais pas me décider.»

La petite semblait à l’aise dans les bras de son père et j’en étais contente, bien que je ne rentrerais pas avec lui, je voulais qu’il soit présent pour sa fille. Je ne pouvais pas lui interdire de la voir mais je pouvais continuer à les protéger tous les deux en restant aussi éloigné que possible de Aaron. Je mourrais d’envie de rentrer avec lui mais ce n’est pas parce que la petite est née que la menace qui plane sur nous s’est envolée par magie.

«Ce n’est pas que je voulais un garçon mais je n’ai juste pas cherché de prénoms. »

Je n’avais pas spécialement d’idée et je préférais laisser Arizona choisir. Après tout elle devait surement avoir de meilleure idée que moi. Arizona me proposa alors quelques prénoms auxquelles elle avait déjà penser. Elle me proposa les prénoms de Lexie, Spencer, Emma, Jill, Rachel. Je regardais notre fille avant de regarder Arizona.

« Elle n’a pas une tête à s’appeler Rachel »

Je rigolais légèrement et je regardais de nouveau notre petite puce qui était entrain de dormir dans mes bras.

« J’aime bien Lexie mais après je te laisse choisir t’es plus qualifié que moi pour cela »

Je prenais la petite et je mis dans un berceau près du lit. Je pris place sur le lit et je regardais Arizona en lui prenant la main.

« Tu vas rentrer à la maison maintenant que la petite est née ?... On n’a rien à craindre de la meute, regarde nous n’avons pas eu de leur nouvelle depuis un moment »

Aaron me dit que notre fille n’avait pas une tête à s’appeler Rachel et je joignais mon rire au sien. Il ajouta qu’il aimait bien Lexie mais qu’il me laissait le choix puisque j’étais plus qualifiée pour cela.

«Qualifiée je ne sais pas, mais Lexie ça me plait bien alors va pour Lexie.»

Je lui adressais un sourire et le laissais mettre la petite dans le berceau près du lit et le regardais revenir. J’enlaçais doucement nos doigts avant de le regarder dans les yeux et en l’écoutant me demander si j’allais revenir avec lui.

«Je ne sais pas… Je ne veux pas t’écarter de notre vie et c’est vrai que la meute n’a pas réellement donné de nouvelles mais je ne veux pas vous mettre en danger tous les deux. Elle est si petite, j’ai peur qu’ils ne s’en prennent à nous à cause de moi et je ne veux pas vous perdre.»

Je baissais la tête, j’étais bouleversée par cette histoire, je ne pouvais pas être avec mon homme à cause de la meute et ma fille serait en partie privée de la présence de son père à cause d’eux.

«Je crois que ce serait mieux que je reste chez mes parents, ils ne savent pas où je suis et ils ne pourront pas s’en prendre à elle, ni à toi d’ailleurs. Mais tu pourras venir nous voir et je pourrais venir… Je voudrais que tout soit plus simple et qu’on puisse être ensemble, former une famille normale, mais je ne me sens pas prête à te laisser courir un quelconque danger pour moi.»