Depuis quelques temps maintenant, j’avais envie de travailler dans le monde de la monde. N’ayant aucune expérience dans le domaine, je décidais de chercher un travail qui touche de près ou de loin à la mode. Je suis donc tombé il y a quelques jours sur une petite annonce. On cherchait une assistante pour Nate Darling qui n’était autre que le directeur d’une agence de mannequin. Bien entendu, je n’étais pas sans connaitre sa réputation de Don Juan et je me disais que je n’avais pas envie de me faire embaucher pour mon physique. De plus, je n’ai nullement envie d’être un trophée de plus sur son tableau de chasse. Je m’étais donc présenter sous une apparence modifiée, c'est-à-dire que je me suis enlaidi pour toute les raisons citées plus hauts. J’enfilais des vêtements vieillots, des fausses lunettes de vue et je me coiffais avec pas mal de négligence. Enfin bref, je faisais toute pour paraitre moche et je dois dire que cela à plutôt bien marcher. Nate Darling avait fait plusieurs entretiens et finalement c’est moi qui étais retenue. Je dois dire que j’étais contente de moi sur ce coup. Je dois avouer que Nate Darling est vraiment un très bel homme mais dommage que ce soit un Don Juan.

Aujourd’hui, c’était mon premier jour comme assistante de monsieur Darling. Il m’expliqua rapidement que je devais envoyer la pile de dossier à différents clients et que si j’avais besoin de signature, je pouvais venir le voir dans son bureau même s’il était en rendez vous. Nate Darling recevait, d’après ce que je pus voir, une jolie mannequin avec un petit coté exotique. Enfin bref, je me mettais à mon boulot en m’appliquant et en travaillant minutieusement. Une fois que j’avais fini la paperasse, j’avais quelques documents à faire signer à monsieur Darling alors je décidais de tout lui apporter d’un coup pour éviter de le déranger plusieurs fois. Je me levais et j’allais toquer à la porte de son bureau. Quand j’entendis qu’il me disait d’entrer c’est ce que je fis mais je ne m’attendais pas à voir ça.

« Oh ! Excusez-moi ! »

Il était entrain de faire l’amour avec le top de tout à l’heure sur son bureau et moi je me sentais horriblement gênée. En tout cas, j’avais la preuve qu’il collectionnait les filles.

Dernièrement j’avais recruté une secrétaire dont le physique laissait à désirer. J’en avais marre de toujours changer d’assistante parce qu’elles étaient trop jolies et que je ne pouvais pas m’empêcher de les mettre dans mon lit et ensuite j’étais obligé de m’en séparer. Bref, là je pensais avoir trouvé la perle rare, au moins celle là j’allais pas me la faire ! je lui avais alors spécifié tout ce que j’attendais de mon assistante, lui disant qu’elle pouvait me déranger n’importe quand pour me faire signer les papiers ou pour tout autres renseignements.

Bien entendu aujourd’hui je recevais une top model très très sexy et l’entretien tourna cours. Bien vite on se retrouvait à faire l’amour, la demoiselle installée à califourchon sur moi. Lorsque mon assistante toqua à la porte, je lui disais d’entrer et je vis bien que la demoiselle était choquée. Mais je m’en fichais éperdument, je la regardais en lui adressant un sourire, empêchant la demoiselle de bouger pour que mon assistante ne soit pas plus choquée.

«Ce n’est rien ! Donne moi ce que tu as à me faire signer.»

Je signais rapidement les papiers puis la regardais sortir. Mais je n’avais plus la tête à continuer de faire l’amour à la demoiselle qui était sur moi. Je n’avais plus envie d’elle, je la repoussais avant de soupirer, cette fille était vraiment une plaie ! Pourquoi après l’avoir vu je n’avais plus aucune envie de sauter le top que je serais dans mes bras ? Je m’excusais et demandais à la charmante demoiselle de me laisser seul. Je me rhabillais correctement avant de me lever et d’aller dans le bureau voisin pour voir mon assistante.

«Besoin d’autre chose Miss Valentine ? »

J’étais quelque peu choqué de la situation, il faut dire que je ne m’attendais pas à ça. Je savais que c’était un Don Juan mais de là à le voir en action… En plus, il n’avait pas l’air gêner que je vois ce qu’il trafiquait dans son bureau. Il me regarda avec un sourire et empêcha sa souris de bouger pour que je ne vois pas les horreurs. Monsieur Darling me demanda de lui donner ce qu’il avait à signer. Je m’approchais et je lui donnais les papiers qu’il signa rapidement puis je sortais. Une fois de retour à mon bureau, je levais les yeux au ciel en rigolant légèrement. Mais bien vite, je repris mon sérieux quand je vis monsieur Darling arriver. Il me demanda si j’avais besoin d’autre chose.

« Et bien, un potentiel client a téléphoné car il voudrait prendre rendez vous avec vous. Apparemment, il a un gros contrat et il souhaite LE mannequin parfait pour ça car il joue gros. J’ai voulu prendre le rendez vous mais il a refusé, il préférait voir ça avec vous… Je vous ai tout noté sur ce papier. »

Je lui donnais le papier où j’avais tout noté les renseignements. Je lui adressais un léger sourire et je le regardais.

« Euh monsieur je voulais vous dire...Désolé d’être entrer dans le bureau alors que… vous voyez quoi… J’essaierais de faire attention la prochaine fois… »

Je m’appuyais contre le chambranle de la porte, la regardant tout en lui demandant ce qu’elle avait de neuf pour moi. Cette fille était vraiment bizarre tout de même et en plus je réagissais alors qu’elle était tout à fait laide ! Je me demandais vraiment si je n’étais pas en train de décliner, il devait y avoir quelque chose qui n’allait pas chez moi ! Bref, je prenais le papier qu’elle me tendait en soupirant.

«Les gens ne comprendront donc jamais que c’est à mon assistante de prendre les rendez-vous, soit, je vais le rappeler… J’aimerais que vous soyez présente comme ça vous pourrez gérer mon emploi du temps…»

Je lui adressais un léger sourire avant de l’écouter s’excuser pour tout à l’heure. Je riais légèrement avant de me redresser.

«Ce n’est pas grave, vous savez avec moi vous en verrez d’autre alors il vaudrait mieux que vous vous blindiez dès aujourd’hui et que rien ne vous choque, sinon je crois que je me verrais dans l’obligation de me séparer de mon meilleur élément à ce jour dans cette agence… »

Elle avait beau être moche et sans doute ne connaissait-elle rien à l’amour mais elle faisait un travail remarquable et je n’avais pas à me plaindre d’elle, bien au contraire.

« J’ai insisté en essayant de faire comprendre que j’étais là pour ça mais ce monsieur n’a rien voulu savoir »

Je décidais tout de même de revenir sur ce que j’avais vu dans le bureau, je devais quand même m’excuser d’être entrer à ce moment là. Mais fait surprenant, cela le fit rire. Je regardais alors qu’il me disait que ce n’était pas grave et que j’en verrais d’autre.Ca c’est fait ! Il me dit qu’il fallait me blinder car il voulait que rien ne me choque car sinon il serait dans l’obligation de se séparer de son meilleur élément.

« Rien ne me choque monsieur Darling, c’est juste que j’étais loin de penser que j’allais voir ce genre de chose. Après si vous me dites que j’en verrais d’autre au moins maintenant je suis au courant. »

Il devait me prendre pour fille moche et coincé, tout le contraire de ce que je suis mais ça il n’avait pas besoin de le savoir. Une semaine passa et je dois dire que j’étais habitué à avoir quotidiennement mon patron s’envoyait en l’air dans son bureau. J’entrais limite sans frapper et je lui déposais les papiers ou je lui donnais les derniers infos en live alors qu’il était en action. Une fois, j’avais même posé les papiers qu’il devait signer sur le dos de la fille alors qu’il se trouvait derrière, en tout cas cela m’avait fait bien rire. Il voulait que rien ne me choque alors à ce niveau là, je me laissais aller m’amusant parfois des situations. Aujourd’hui, c’était le rendez vous avec le client qui avait appelé lors de mon premier jour. Monsieur Darling m’avait demandé d’être présente pour prendre ces rendez vous. Il n’avait encore sauté personne aujourd’hui, c’est qu’il ne serait pas en forme le petit aujourd’hui ? Alala, s’il savait ce que je pensais parfois il serait choqué. Avant que le client arrive, j’entrais dans le bureau pour déposer l’agenda.

« Je serais peut être en retard au rendez vous avec le client, j’arriverais entre temps. Je vais aller préparer du café et je vais finir d’envoyer les courriers urgents. »

Je partais et je commençais par envoyer les courriers quand je vis le client au loin entrer dans le bureau de monsieur Darling. Je me dépêchais d’aller faire le café et j’arrivais dans le bureau. Je saluais le client et je déposais le plateau avec tout ce qu’il fallait pour le café. Soudain celui-ci me regarda bizarrement avant de s’exclamer « C’est elle que je veux ! ».

« Pardon ?!? »

Je regardais le client et mon patron, ne comprenant rien à ce qu’il se passait.

Une semaine que mademoiselle Valentine travaillait pour moi et je dois dire que j’étais content de ses services. En plus de ça, elle n’était pas choquée par le fait que je me tapais des filles dans mon bureau et elle entrait sans gêne n’importe quand dans mon bureau et moi ça me faisait rire parce que la plupart des filles se sentaient gênées de l’apparition de mon assistante alors que cela ne les dérangeait pas le moins du monde qu’elle puisse les entendre au travers de la porte. En revanche, moi j’étais intrigué parce qu’à chaque apparition de mon assistante, je n’avais subitement plus envie de la jolie fille que je tenais dans mes bras et je congédiais la fille sans raison. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait et je n’arrivais pas à me l’expliquer, surtout que par moment j’avais une érection rien qu’en regardant mon assistante alors qu’elle n’était pas si jolie que ça, j’aurais même dit que c’était un boudin. Je devais avoir un gros problème pour réagir à la vue de cette fille.

Bref, aujourd’hui nous avions rendez-vous avec le client qu’elle avait eu au téléphone la semaine précédente. «D’accord, fais à ta guise, mais soit présente avant la fin de l’entretien.» Je la laissais aller préparer le café et terminer son travail en cours, pendant ce temps, je recevais mon client et nous discutions un peu de ce qu’il recherchait. Je lui proposais alors sur photo un bon nombre de modèles mais rien ne semblait l’intéresser, il avait des critères bien précis et je savais par avance que je n’avais pas ce type de filles dans mes recrues. Je levais la tête vers Evelyn lorsqu’elle entra dans le bureau et mon client s’exclama que c’était elle qu’il voulait, ce qui provoqua ma surprise et celle de mon assistante.

«Que…quoi ?! Mais elle n’a aucun potentiel cette fille ! Je ne peux pas faire d’elle un mannequin, surtout avec ce look de vieille et il faut avouer qu’elle n’est pas très jolie… Elle est mon assistante et je ne vous laisserais pas la ridiculiser devant des professionnels… »

Le client m’annonça qu’il était prêt à payer le double de ce qui était prévu pour avoir Evelyn, je regardais la jeune femme après tout c’était d’elle dont il était question.

«Eh bien c’est à elle de décider si elle veut ou non faire cette campagne qui aura lieu dans trois mois, même si votre offre est très alléchante je ne peux pas décider à la place de mon employée. Evelyn ?»

Mon patron avait l’air aussi surpris que moi mais la réponse qu’il fit me choqua quelque peu. Une réaction de gros connard de service ! Heureusement que je n’étais pas moche en réalité car je crois que j’aurais vraiment été mal et blesser par ces propos. Il me dit que je n’avais aucun potentiel et que je ne pouvais pas faire mannequin avec le look que j’avais. Il ajouta que je n’étais pas très jolie et qu’il ne voulait pas que je me ridiculise.

« Pas besoin d’être devant des professionnels pour me ridiculiser, vous venez de le faire vous-même »

Je regardais mon patron, essayant de lui faire comprendre que c’était mal tout ce qu’il venait de dire. Mon pauvre, tu vas tomber de haut quand tu vas voir que je suis loin d’être la fille moche que tu vois depuis une semaine. Le client était prêt à payer le double de ce qui était prévu pour m’avoir, ce qui m’amusa. Monsieur Darling dit que c’était à moi de voir si je voulais faire cette campagne dans trois mois. Je regardais le client et j’esquissais un sourire.

« Bien sur que j’accepte, je ne vais pas refuser une telle offre. Vous, au moins vous n’avez pas d’œillère devant les yeux. Vous n’avez qu’à me recontacter à ce numéro pour le jour où je devrais me présenter pour la campagne. »

Le client était bien content que j’accepte et je voyais bien que mon patron n’en revenait toujours pas. Contrairement à lui, le client avait vu mon potentiel sous mon apparence masqué. A croire que mon patron ne remarquerait pas une vache dans son bureau, pour un directeur d’agence il pouvait repasser sur ce coup. Le client finit par partir et je me retrouvais avec mon patron.

« Ne faites pas cette tête là. On dirait que vous avez vu un fantôme , je sais que vous me trouvez trop moche mais quand même »

Je regardais mon assistante, je n'avais pas envie d'en faire un mannequin et de perdre encore une employée qui était très compétente dans son domaine. Elle me fit comprendre que ce que je venais de dire était mal et je ne disais rien de plus, la laissant décider seule de ce qu'elle allait répondre. Elle accepta la proposition bien entendu et cela m'énervait d'avance.

Nous nous retrouvions finalement seuls et je gardais une mauvaise mine, je soupirais, prétextant remettre quelques papiers en place. Je levais enfin le nez vers la demoiselle pris la parole.

"Je n'ai jamais vu un client me demander une telle chose! Je me demande bien ce qu'il a vu en toi que je n'ai pas pu voir.... Moche? Hum non, je dirais plutôt banale et le problème se pose que je ne veux pas perdre mon assistante, si jamais tu te plais dans le mannequinat je serais obligé de me trouver une autre personne et ça m'embête..."

Je signais les quelques papiers qu'elle m'avait apporté tout à l'heure puis avalais une tasse de café, il fallait que je réfléchisse plus posément à ce que je venais d'apprendre parce que là j'avais vraiment du mal à y croire.

Je regardais mon patron alors qu’il gardait cette tête mécontente et il soupirait sans me regarder alors que je lui parlais. Il daigna me répondre après un petit temps d’attente. Il me dit qu’il n’avait jamais vu un client demander une telle chose. Monsieur Darling se demandait ce qu’il avait vu en moi que lui ne voyait pas. Quand je lui dis qu’il me trouvait moche, il se rattrapa en me disant que j’étais banale. Ce n’était franchement pas mieux ! Il me confia qu’il n’avait pas envie de perdre son assistante si je me plaisais dans le mannequinat car ça l’embêter de trouver une autre personne.

« Il a peut être les idées moi arrêter sur la beauté que vous… Après c’est lui qui l’a voulu comme ça alors ce n’est pas la peine de savoir ce qu’il lui est passé dans la tête pour me vouloir à tout prix…. Pour ce qui de me perdre si je me plais dans le mannequinat… Si ça peut vous rassurez, je vous promets de rester dans tout les cas comme ça vous n’aurez pas à trouver une nouvelle assistante. »

Je lui disais cela alors qu’il signait les papiers que je lui avais apportés. Même si je faisais du mannequinat, je ne le ferais pas à plein temps et puis j’aimais bien ma place ici. Je pris les papiers et je le regardais alors qu’il était pensif.

« Arrêter de vous prendre la tête avec ça. Penser à autre chose. Vous voulez que je vous appelle une fille pour vous changer les idées ? »

Je me mettais à rire en voyant la tête qu’il fit, pour une fois c’est lui qui fut choqué par ce que je venais de dire. Il ne devait pas s’entendre à écouter ça sortir de ma bouche.

« Oh c’est bon, je rigolais mais bon je peux très bien le faire si vous le voulez vraiment »

'Des promesses.... Crois moi quand tu auras touché ton cachet pour cette séance tu t'empresseras de trouver d'autres contrats et adieu Nate Darling le goujat... Ah et je m'excuse pour tout à l'heure, je n'avais pas à dire ça."

Elle avait sans doute raison, le client avait sans doute des idées moins arrêtées que les miennes en ce qui concernait la beauté. Cette fille était banale mais il était vrai qu'en lui changeant ses vêtements on pouvait peut-etre arrivé à en faire quelque chose mais de là à en faire un mannequin, il y avait un monde! Je la laissais reprendre les papiers, restant perdu dans mes pensées, je la regardais lorsqu'elle prit la parole. Je n'en revenais pas de ce qu'elle me disait, elle me proposait clairement une fille pour me changer les idées.

"Non je te remercie, pas besoin d'une pimbêche, j'ai besoin d'être seul... D'ailleurs annule tous mes rendez-vous, je vais m'occuper des affaires en retard aujourd'hui et que personne ne me dérange sauf toi."

Elle avait l'habitude de mes requêtes un peu saugrenue mais je ne lui avais jamais demandé d'annuler tous mes rendez-vous ou refuser la visite d'une fille dans mon bureau. Je soupirais et me levais, me servant un bon verre de bourbon, mes crocs me faisaient souffrir et ma tête était sur le point d'exploser sous les idées qui se bousculaient pour comprendre le comportement de mon client.

« Je tiens toujours mes promesses. J’aime mon boulot ici et ça n’a jamais été dans mes ambitions d’être mannequin. J’ai toujours voulu être dans le domaine de la mode mais pas comme mannequin. Pas la peine de vous excusez d’avoir dit ce que vous pensez, c’est tellement sorti du cœur ce que vous avez dit. Vous avez de la chance que j’ai bon caractère car j’aurais très bien pu le prendre très mal. »

En même temps, cela ne me blessait pas car je savais très bien que réellement je ne ressemblais pas à ce qu’il voyait. Sans me vanter, j’étais une jolie jeune femme comparé à la mocheté que j’étais pour venir travailler. Une fois que j’eus repris les papiers, je proposais à mon patron une fille pour le distraire ce qui eut le don de le choquer. Pour une fois que c’était moi qui le choquait cela me fit rire. Monsieur Darling me dit qu’il ne voulait pas de pimbêche et qu’il avait besoin d’être seul. Il ajouta qu’il voulait que j’annule tous ces rendez vous car il voulait s’occuper d’affaires en retard. Il ne voulait pas être déranger sauf si c’était moi.

« Ok…. Vous êtes sûr que ça va ?.... »

Je le regardais alors qu’il allait se servir un verre de bourbon, je me demandais ce qu’il lui prenait tout à coup.

« Si vous voulez on peut sortir faire un tour dans central park si ça peut vous changer les idées…. Je finis de mettre les papiers que vous venez de signer au courrier et on peut y aller… »

Je ne savais pas quoi lui proposer vu la tête qu’il faisait et son attitude.

"Tout va bien... Oh et tu peux me tutoyer, j'ai horreur des vous, j'ai l'impression d'être vieux à force."

Je buvais mon verre tout en réfléchissant, j'avais le plus grand mal à croire que cette fille avait un réel potentiel. PLus je la regardais et plus les questions jaillissaient dans ma tête, j'avais une réaction typiquement masculine en la voyant alors qu'elle était banale et enfin un client voulait en faire une mannequin. Il fallait que je m'aere un peu pour avoir les idées claires.

"D'accord, je t'accompagne... rendez-vous dans dix minutes dans le hall."

Je la regardais sortir puis prenais mon temps pour boire une bonne poche de sang, j'étais fatigué et j'avais bien besoin de me nourrir. Une fois rassasié, je la rejoignais dans le hall puis nous partions tranquillement à pied pour le parc qui n'était qu'à 200 mètres du bureau. Je marchais à ses côtés puis nous nous installions dans un coin à l'abri des arbres.

"Je sais qu'on a dû te mettre en garde contre moi, que je suis un patron pas vraiment réglo sur le plan relationnel mais je suis honnête et si tu as un problème avec quoique ce soit, n'hésite pas à me le dire tout de suite."

Je souriais alors qu’il me disait de le tutoyer, c’est sur que ce serait plus évident. C’est sur que j’étais légèrement plus jeune que lui mais voilà c’était mieux de tutoyer. Mais ce n’était pas à moi de le proposer car il est quand même mon patron. Nate était d’accord pour m’accompagner et il me donna rendez vous dans dix minutes dans le hall.

« Ok à dans dix minutes alors »

Je souriais puis je sortis afin de me rendre dans mon bureau. Comme prévu, je m’étais les papiers qu’il avait signés dans leur enveloppe afin de les envoyer le plus rapidement possible. Dix minutes plus tard, j’attendais mon patron dans le hall et quand il fut là nous nous rendions à Central Park. Le parc était proche alors nous pouvions nous y rendre à pieds. Après un petit moment de marche, nous nous trouvions un coin tranquille sous les arbres. Nate prit la parole et me dit qu’on avait du me mettre en garde contre lui car il n’était pas un patron réglo. Mais il me dit qu’il était honnête et que si j’avais un problème il ne fallait pas que j’hésite à lui dire.

« Merci c’est gentil… Mais bon, je ne suis pas le genre de personne à étaler ces problèmes. J’ai toujours peur d’embêter les gens avec mes histoires, je garde donc tout pour moi. Je suis experte en sourire de façade. »

Je rigolais et je dois dire que je n’avais pas tord en disant ça. Je préférais sourire et ne pas montrer mes problèmes aux gens, à quoi ça sert de les embêter avec les miens alors qu’ils en ont aussi et qu’ils sont peut être plus important que les miens. Je préfère aider qu’être aider.

« Pour ce qui est des mises en garde contre toi, je dirais que j’en ai pas spécialement eu. C’est juste que je savais à l’avance la réputation que tu as de Don Juan et tout ce qui va avec, j’étais fixée à l’avance là-dessus. Après vu mon physique, je suis sûre de ne pas te plaire alors je n’ai pas à m’en faire de ce coté Don Juan. »

Je souriais puis je me laissais aller dans l’herbe, m’allongeant tout en m’étirant un peu. Vu mes vêtements, il ne pourrait pas voir un centimètre de trop et découvrir le poteau rose relatif à mon réel physique.

« J’adore venir ici, on se détend vraiment… »

«Je n’aurais aucun jugement sur toi et si tu veux parler tu peux, surtout si tu as des problèmes avec quelqu’un de l’agence, à ce moment là il faut m’en parler immédiatement. Ainsi je pourrais résoudre le problème…»

Je m’étendais sur l’herbe, fixant le ciel au travers des branches des arbres. Je soupirais un peu tout en l’écoutant me parler de ce qu’elle avait entendu sur moi avant de venir travailler pour moi. Elle savait bien évidemment ce que tout le monde disait de moi sans me connaître.

«Ma réputation me précède, bien souvent on ne sait rien de moi. Si je suis devenu ainsi c’est parce que tout le monde m’a collé une étiquette sur le dos et que ça me fait rire de leur montrer ce qu’ils ont envie de voir. Oh ce n’est pas parce que je te trouve banale que tu es à l’abri ! Non je rigole, tu sais c’est bien l’une des premières fois où je discute ainsi avec une femme alors soit tranquille, je ne t’ennuierais pas.»

Je glissais mes bras sous ma tête, continuant de regarder les nuages dans le ciel, j’étais détendu et cela me faisait du bien de parler avec elle, bien que je n’aurais jamais cru arriver à un tel résultat.

«C’est vrai que c’est calme et que cela détend… Je venais assez régulièrement ici avant, le soir surtout quand j’avais le temps.»

« On verra si j’aurais un jour des problèmes, on ne sait jamais…»

Nate s’étendit à coté de moi dans l’herbe, je le regardais alors qu’il fixait le ciel. Alors qu’il me parlait des mises en garde qu’on aurait pu me faire sur lui, je jouais le jeu de la sincérité et je lui répondais sans gêne. Je ne vois pas pourquoi je lui mentirais, d’abord il doit très bien savoir ce que l’on dit sur lui. Nate me dit que sa réputation le précédait mais qu’on ne savait rien de lui. Il me dit qu’il était devenu un Don Juan car on lui avait collé cette étiquette et que cela le faisait rire. Je rigolais légèrement alors qu’il me disait que ce n’était parce que j’étais banale que j’étais à l’abri. Il me confia que c’était l’une des premières fois qu’il discutait ainsi avec une femme et qu’il ne m’ennuierait pas.

« Après c’est sur que tu joues sur l’étiquette de Don Juan, même moi j’ai pu le penser quand je t’ai vu à l’action dans ton bureau. Mais si tu montres toujours cette image comment veux tu que les gens te voient autrement… Après on a tous des préjugés sur les personnes quand on ne les connait pas, mais si tu ne veux pas qu’on les garde faut pas que tu fasses ce que tout le monde croit de toi... En tout cas, ça ne me dérange pas que tu veuilles discuter avec moi. Si ça peut te faire du bien, n’hésite pas même à n’importe quelle heure d’abord t’as mon numéro »

Je m’étirais doucement dans l’herbe et je dois dire que cela faisait du bien. Je voyais que Nate était maintenant détendu et au moins il avait oublié ce qui le tracasser. Il me dit qu’il venait régulièrement ici le soir quand il avait le temps.

« Je viens assez souvent mais bon toute seule je m’ennuis vite. »

«Pourquoi me donner la peine de leur démontrer le contraire hum ? Ils ont une opinion de moi alors autant leur donner ce qu’ils veulent et puis j’ai pas besoin que les gens me connaissent personnellement. Oui j’ai ton numéro et tu as le mien, alors ce qui est valable pour moi, l’est aussi pour toi.»

Je la regardais alors qu’elle s’étirait puis reportais mon attention sur le ciel. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi j’avais de telles réactions en sa présence, c’était une fille des plus banales et pas vraiment mon type. Il allait falloir que je me remette sérieusement en question là ! Moi être attiré par une fille comme elle ? Là je ne tournais vraiment pas rond !

«Ca fait un bail que je ne viens plus ici, disons qu’à chacune de mes sorties je me retrouve dans un magazine alors j’évite au maximum de trop me montrer. Donc si demain tu te vois en couverture d’un mag people ne soit pas surprise et ne prête pas attention à ce qu’ils diront…»

« Oui mais tu te renfermes en faisant ça, c’est bien aussi d’avoir des gens qui te connaissent pour ce que tu es réellement. Ok, je retiens la chose »

Je ne savais pas si un jour je l’appellerais pour discuter de tout et de rien avec lui mais en tout cas nous avions fait un pas l’un en vers l’autre en se le proposant. Je sentais qu’il me regardait et quand il détourna son attention ce fut à mon tour de le regarder. Je suis certaines que pas mal de filles souhaiteraient être à ma place. Je dois dire que c’était quelqu’un de bien malgré son comportement qu’il veut se donner à la face du monde. Il était différent de ce que l’on pouvait penser de lui et je dois dire que j’appréciais de le savoir différent de son image public. Je dois dire qu’en plus, il était vraiment beau. J’avais rarement vu un homme aussi beau, c’était compréhensible de voir que les femmes se laissaient aller dans ces bras. Même si il me plait car ce serait stupide de se voiler la face, je ne suis pas le genre de filles à courir après juste pour coucher avec lui. Nate m’expliqua qu’il évitait de venir ici car il se retrouvait rapidement dans les magazines. Je rigolais alors qu’il disait que demain on serait peut être dans un magazine people.

« Je vois déjà les gros titres : Nate Darling et son boudin, est-il en baisse de régime ?.... Je me fiche bien d’être dans les magazines et si on vient me poser des questions, je dirais qu’entre nous c’est hyper hot et que je ne dors presque plus! Je pourrais même ajouter des trucs genre: Ça y va tellement que des fois j'ai du mal à marcher! »

Je rigolais toute seule de mes conneries. On pouvait bien rire après tout, je serais bien capable quand même de raconter des âneries aux journalistes juste pour que nous rigolions ensuite.

Le reste de la soirée se déroula sur la même ambiance, nous nous entendions bien au final et je trouvais cela pas mal pour nous. Plusieurs mois passèrent et vint enfin le jour où nous devions lancé la campagne de pub dont Evelyn était l'égérie. Je n'avais pas encore vu le résultat et je ne le verrais que ce soir. J'organisais alors une fête pour féliciter la jeune femme et surtout lancer le nouveau projet de mon client.

Lorsque j'arrivais à la soirée, quasiment tout le monde était arrivé et je ne voyais evelyn nul part. J'allais donc m'installer au bar en soupirant, elle m'avait promis qu'elle serait là et je n'avais alors personne pour me distraire et je ne pouvais m'empêcher de mater les filles aux alentours. J'en repérais une pas si mal de dos et buvais rapidement mon verre avant d'aller l'aborder.

"Hum excusez moi mademoiselle..."

Lorsqu'elle se retourna je me prenais une véritable gifle, cette fille n'était autre que mon assistante, je la regardais sans pouvoir articuler un mot. Elle était magnifique, c'était autre chose que ce qu'elle me montrait chaque jours au bureau et j'en étais presque blessé qu'elle ait caché ça aussi longtemps, elle n'avait franchement pas confiance en moi depuis le début et j'avais cru que cela avait un minimum changé mais je me rendais compte que non. Je comprenais mieux d'où venait mon trouble chaque fois que je la voyais et pourquoi je n'avais plus envie d'une autre fille lorsqu'elle entrait dans une pièce.

"Evy?.... Je... Oh pardonne moi, je ne t'avais pas reconnue."

Je restais planté là sans savoir quoi dire et un homme vint passer son bras autour d'elle, bien entendu le fameux mec dont elle m'avait parlé et à cause de qui je m'étais longuement demandé ce qu'il pouvait bien lui trouver et duquel j'avais été jaloux. Même banale, elle avait réussi ce que tant d'autres filles n'avaient pas réussi à faire, rendre Nate Darling raide dingue amoureux, mais je n'en montrais rien.

Je dois avouer que je m’étais pas mal rapprocher de mon patron, je m’étais rendue compte que c’était finalement quelqu’un de bien malgré les apparences. Je m’amusais à lui casser ces coups sans me gêner et cela m’amuser. Mais je me disais également qu’il serait peut être temps que je lui dise la vérité sur moi surtout que maintenant j’avais confiance en lui. Je me dis alors que pour maintenant autant attendre que la campagne soit faite, je voulais lui avouer au bon moment. Je finis par faire cette campagne et lors du shooting j’avais rencontré Nick. Nous nous étions rapprochés et finalement je me mis à sortir avec lui. Bien entendu j’en avais parlé à Nate car c’était mon ami alors je le tenais au courant de ça. Bref, ce soir Nate avait organisé une soirée pour lancer le nouveau projet. J’avais promis à Nate que je viendrais, après tout j’étais l’égérie alors il fallait bien que je me montre. Je trouvais donc que c’était le moment idéal pour tout lui dévoiler avant qu’il ne voit la campagne. Je me faisais donc jolie comme Nate ne m’avait encore jamais vu et je me rendais à la soirée avec Nick. J’étais arrivée assez tôt pour espérer voir mon cher patron avant la révélation de la campagne. Mon petit ami était parti parler à des amis tandis que j’attendais l’arrivée de Nate. Soudain j’entendis une voix derrière moi, je reconnus la sienne et je soufflais un bon coup avant de me retourner. Je regardais Nate et je vis à sa tête qu’il était très très surpris.

« Je comprends que tu ne m’as pas reconnue, je vais tout t’expliquer… »

Je regardais Nate en esquissant un sourire pour le mettre en confiance, mais il fallut que Nick arrive à ce moment là. Il marqua son territoire en passant son bras autour de moi, je le regardais et je lui souriais.

« Chéri, tu peux me laisser quelques minutes avec Monsieur Darling. J’ai besoin de lui parler de quelque chose d’important, merci »

Je volais un baiser à mon homme et je regardais celui-ci s’éloigner avant de reporter mon attention sur Nate.

« Je suis désolé de ne pas t’avoir tout dévoilé plutôt. J’ai voulu te le dire avant ce soir mais je me suis dit que ça serait le bon moment à cette soirée… Quand j’ai vu l’annonce pour le job, j’étais intéressé mais j’avais entendu parler de ta réputation comme tout le monde. Je n’avais pas envie d’être prise pour mon physique, ni être une conquête de plus sur ton tableau de chasse. J’ai donc décidé de m’enlaidir pour que l’on me prenne pour mes compétences et pour rien d’autre… Ensuite j’ai appris à te connaitre, on est devenu ami et je me suis rendu compte qu’il était temps que je te dise tout. C’est ce que j’ai décidé de faire ce soir… J’espère que tu ne m’en veux pas… »


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Je jetais un regard assez froid à son petit ami, avant de la regarder, elle voulait tout m'expliquer mais je n'avais pas envie d'entendre son explication, je savais que trop bien ce qu'elle allait me dire. J'attrapais un verre au passage et l'avalais sans prendre la peine de la regarder. Je me mis à rire nerveusement sous son explication, je la regardais alors droit dans les yeux.

"Je comprends ta démarche, c'est légitime mais je pensais au moins que toi tu ne m'aurais pas jugé sur ce que tu avais entendu de moi! Six mois Evy, six mois que tu me joues ta comédie! En fait tu n'as jamais eu confiance en moi et si tu te montres ce soir c'est parce que t'y es obligée et non pas parce que tu voulais que je sache, sinon tu l'aurais fait depuis longtemps. Je croyais qu'on était ami, finalement je me suis trompé."

Je me reculais de quelques pas, j'étais vraiment en colère contre elle, contre moi pour n'avoir rien vu et pour être tomber amoureux de cette fille que je voyais chaque jour et qui était devenue mon amie. Je posais mon verre sur le plateau d'un serveur qui passait, il fallait que je me contrôle avant de faire un carnage.

"Ah et bonne bourre avec ton Nick... Si tu veux mon avis, tu seras cocue avant la fin de soirée mais ce n'est que mon avis, sur ce aurevoir Mademoiselle Valentine, je crois que nous n'avons plus rien à nous dire."

Je pivotais et m'enfonçais dans la foule, j'avais des envies de meurtres là! Elle m'avait menti, n'avait pas eu assez confiance en moi pour me le révéler plus tôt et qu'est-ce qui me prouvait qu'elle allait seulement le faire si il n'y avait pas eu cette campagne? Je soupirais et jetais des coups d'oeil autour de moi, je savais ce qu'il me fallait pour me calmer, du sang. Mais je ne pouvais pas me nourrir au milieu de tout ces gens. Je sortais alors dans l'allée derrière le bâtiment, inspirant un grand coup l'air du dehors, cela m'aiderait à me calmer en partie.

Suite à mon explication, Nate se mit à en colère contre moi. Je comprenais qu’il pouvait se sentir trahi parce que je ne lui avais rien dit. Il me dit qu’il s’était tromper sur nous et que nous n’étions pas ami.

« Mais je ne pouvais pas arriver du jour au lendemain comme ça. Je ne savais pas comment te le dire… »

Nate recula et je voyais bien qu’il n’avait pas fini d’être en colère contre moi. Il me souhaita bonne bourre avec Nick et qu’il était sur que j’allais être cocue avant la fin de la soirée. Je me sentais blessée à mon tour parce qu’il disait mais encore plus quand il dit que nous n’avions plus rien à nous dire.

« Nate… »

Je sentais les larmes montaient mais je tentais de les contenir. J’avais gâché notre amitié avec mes mensonges mais j’aurais cru que ce soir aurait été le bon moment. Nate était parti et de mon coté, je n’avais pas envie que ça se termine comme ça. J’étais sincère avec lui, dans l’histoire le seul mensonge c’était mon physique mais tout le reste était vrai. Nick arriva et il vit bien que je n’étais pas dans mon assiette, il me demanda des explications mais je ne répondis pas. Je préférais m’éclipser et partir à la recherche de Nate. Il n’avait pas pu partir car il devait faire un discours pour le client. Je demandais à des serveurs si ils avaient vu monsieur Darling, l’un deux me dit qu’il était sorti par l’arrière du bâtiment. Je prenais l’escalier de service et je passais la porte pour me retrouver dans une allée. Au bout de celle-ci se trouver Nate, je m’avançais dans sa direction laissant la porte claquée. Il se retourna légèrement mais il tourna bien vite la tête pour ne plus me voir. Bien décider, je le contournais et je me plaçais devant lui.

« Excuse-moi pour ce que j’ai fait… Je sais que j’ai mal agi mais à part mon physique tout le reste était vrai et réel. On est devenu ami et je tiens à toi. J’ai cru bien faire en attendant cette soirée pour te dire la vérité mais je me suis trompée, maintenant je m’en veux et je regrette… S’il te plait regarde-moi… »

Je prenais son visage entre mes mains pour qu’il soit forcé de me regarder. Je n’avais pas dit mon dernier mot car je ne voulais pas que notre amitié soit finie à cause d’une histoire comme ça.

« J’ai appris à te connaitre et je sais que tu es quelqu’un de bien. J’ai confiance en toi sinon je ne serais jamais devenue ton amie. J’ai juste mal calculé mon truc pour te dire la vérité… On est ami, ça ne peut pas se finir pour ça… Maintenant, tu sais tout et on peut repartir sur des bonnes bases. J’aime notre amitié et je n’ai vraiment pas envie que ça se termine »

Je ne me laissais pas attendrir lorsqu'elle prononça mon prénom et que ses larmes montaient, je prenais la fuite, me retrouvant dans l'allée à l'arrière du bâtiment. J'inspirais longuement pour me calmer, regardant ensuite les étoiles, restant planté là comme un abruti. Je tournais la tête vers elle lorsqu'elle apparut, mais bien vite je reportais mon attention sur les étoiles, bien décidé à l'ignorer.

"Garde tes explications pour toi tu veux? Tu m'a menti durant tout ce temps, j'aurais pu te pardonner avant, mais maintenant je sais que tu n'as pas confiance du tout."

Elle me demanda de la regarder mais je me bornais à ne pas bouger, elle posa alors ses mains sur mes joues et me força à la regarder. Je baissais les yeux vers elle et la regardais sans chercher à comprendre ce qu'elle me disait.

"Tu te fiches de moi? T'as jamais eu confiance en moi, tu peux prétendre être mon amie et ne pas avoir confiance, ce sont deux choses différentes. Tu as cru qu'en me révélant que tu étais jolie, j'allais te sauter dessus! Mais rappelle toi ce que je t'ai dit le premier soir à Central Park, je ne te ferais jamais de mal parce que je t'apprécie... Mais en fait tu me vois comme tous le monde, salop, Don Juan et j'en passe. Alors sois mignonne et rejoins ton mec, t'as pas besoin de moi, t'as jamais eu besoin de moi."

Je lui enlevais doucement ses mains de mes joues, sans le savoir elle me faisait du mal rien qu'en étant présente à mes côtés. Je la regardais sans bouger, serrant doucement ses mains avant de la lâcher.

"On en reparlera demain, ce soir c'est toi la star alors sèche tes larmes et retourne là-bas, ne te soucies pas de moi."

Nate me dit que je n’avais jamais eu confiance en lui et que je le voyais comme tout le monde. Il Me dit ensuite de retourner avec Nick car je n’avais pas besoin de lui et que je n’en avais jamais eu besoin.

« Non je n’ai pas cru que tu allais me sauter dessus. Je savais que tu le prendrais assez mal mais pas à ce point… Je sais qu’au début je te voyais comme tout le monde, mais ça à changer tout ça. Je sais que tu es quelqu’un de bien après si tu ne veux pas me croire tant pis ! »

Nate retira mes mains de ces joues et nous nous regardions avant qu’il ne me lâche. Il me dit qu’on en reparlerait demain car ce soir j’étais la star et que je devais sécher mes larmes et retourner là bas.

« Je me fiche de la soirée ! Je ne retournerais pas là bas tant qu’on n’aura pas tout arranger. Contrairement à ce que tu penses, je me soucie de toi. T’es vraiment trop borné Nate Darling ! Tu dis que tu m’apprécie et que tu ne veux donc pas me faire du mal, mais là t’es entrain de m’en faire en me repoussant comme ça ! Tout le monde fait des erreurs et moi à la première que je fais sans mauvaise attention, tu me tombes dessus et tu veux déjà tirer un trait sur moi ! »

Sans m’en rendre compte, je parlais tout en lui tapant sur le torse. Je ne voulais pas perdre son amitié, il faisait partie de ma vie maintenant et je ne voulais pas qu’il l’a quitte.

« Il faut que je fasse quoi pour que tu me pardonnes, hein ?...Faut pas que je me mette à genoux non plus ! Vu à la vitesse où tu veux tirer un trait sur moi, c’est que tu ne tiens pas à moi et que je ne suis là que pour être ta petite assistante serviable »

Evelyn ne voulait pas retourner à la soirée, elle voulait tout arranger entre nous avant de retourner là-bas. Je la regardais avec surprise lorsqu’elle m’avoua que je lui faisais du mal en la repoussant de la sorte. Je soupirais avant de chercher mes mots pour lui répondre, elle n’avait pas besoin de moi pour vivre, elle avait déjà un homme dans sa vie, je n’étais pas indispensable.

« Tu te soucies de moi, mais tu n’as pas besoin de moi ! Tu as un petit ami Evy, il et temps que tu réalises que ce n’est pas bon qu’on soit aussi proche alors que tu as un homme. Tu ne sais pas pourquoi je te repousse et je ne veux pas te le dire ! Ma relation d’amitié avec toi n’est pas bonne pour toi, surtout maintenant que tu vas faire des photos, il faut éviter que tu ne sois associée à moi, c’est pour ton bien. »

Elle me frappait tout en parlant, elle était en colère contre moi. Je lui attrapais doucement les poignets avant de la prendre dans mes bras avec douceur pour l’aider à se détendre. Je tenais à elle, bien plus qu’elle ne le pensait, mais je ne pouvais pas lui dire une telle chose. Je la serrais doucement contre moi, lui parlant à voix basse.

« Ecoute, je tiens à toi d’accord ? Je cherche simplement à te protéger de ma réputation, parce que je ne veux pas que tu pâtisses de tout ça à cause de moi. Je veux ce qu’il y a de mieux pour toi et tu l’as trouvé Evy, maintenant il faut qu’on fasse avec, qu’on ne soit plus si proche mais on peut rester ami. »

Nate me dit que j’avais un petit ami maintenant alors on ne devait pas être aussi proche. Il me dit que je ne savais pas pourquoi il me repoussait mais il ne voulait pas me le dire. Il ajouta que notre amitié n’était pas bonne pour moi car il ne veut pas que je sois associé à lui.

« C’est pas parce que j’ai un petit ami qu’on ne doit plus être ami. Je ne vois pas ce que ça change et si notre amitié ne convient pas à Nick et bien il ira se faire voir ! »

Nate finit par m’attraper les poignets pour que j’arrête de le frapper. Il finit par me prendre dans ces bras et je me blottissais contre lui. Nate me dit qu’il tenait à moi mais qu’il cherchait à me protéger de sa réputation. Il me dit qu’il voulait ce qu’il y a de mieux pour moi et que je l’avais trouvé. Il finit par ajouter qu’on devait faire avec et qu’on ne soit plus si proche en restant tout de même ami. Je levais les yeux vers lui, restant dans ces bras.

« Je m’en fiche de ta réputation, tu le sais bien ! Je me fiche qu’on nous associe ensemble, on est ami alors pourquoi le cacher. Je n’ai pas envie que notre relation change à cause de ce qu’il y a autour de nous. Je me fiche de ce que les gens peuvent penser… Moi je sais que tu es quelqu’un de bien qui n’a rien à voir avec la réputation qu’on te prête… Il serait peut être temps de retourner là bas, tu vas bientôt devoir faire ton discours… »

Je n’avais pas franchement envie d’y retourner mais il le fallait bien. Je venais déposer un baiser sur sa joue avant de lui prendre la main et je repassais par l’escalier de service que j’avais emprunté tout à l’heure. Avant de passer la porte qui donnait sur la salle où se dérouler la fête, je me retournais vers Nate. Je lui adressais un sourire et je lui frottais doucement la joue avec mon pouce.

« J’ai bien fait de regarder, je t’avais mis du rouge à lèvres. Après les gens vont se demander ce qu’on a fait surtout vu par où on passe »

Je rigolais et je retournais enfin dans la salle avec Nate. Bien entendu, Nick vint tout de suite me rejoindre quand il m’aperçut. Il lança un regard noir à Nate tout en me demandant si j’allais mieux.

« Oui, je vais mieux mais ce genre de regard tu le remballes d’accord ? »

Je ne lâchais pas la main de Nate même quand Nick passa un bras autour de ma taille.