Depuis ce matin j'étais très nerveuse, dans moins de deux heures maintenant j'allais me marier avec Aaron, j'étais très impatiente de pouvoir le voir, je ne l'avais pas vu depuis hier soir, on s'était dit aurevoir pour la nuit et je logeais à présent dans une suite de l'hôtel voisin pour respecter la tradition. Je me préparais avec l'aide de ma mère, je voulais être la plus jolie pour mon homme, je voulais qu'il soit fier de moi et qu'il ne regrette pas sa décision. Bref, une fois prête, et qu'il fut l'heure de partir pour la cathédrale, je soufflais un bon coup avant de suivre mon père et ma mère, je montais dans la voiture avec la boule au ventre, j'avais peur de la suite des évènements, Aaron avait été nerveux ces derniers jours, très nerveux et sans savoir pourquoi j'avais un pressentiment.

Je sortais de la voiture puis entrais dans la cathédrale au bras de mon père, j'adressais un sourire aux invités tout en avançant puis je portais mon attention sur mon homme, je lui adressais un large sourire puis remerciais mon père alors qu'il me passait à Aaron. Je passais alors mon bras autour de celui de mon futur mari et le regardais en souriant largement, rien n'aurait pu me rendre plus heureuse que ce jour mais en regardant bien Aaron je me rendais compte que quelque chose n'allait pas, je l'avais laissé avec Matt hier soir, consciente qu'ils ne s'aimaient pas beaucoup mais j'étais bien obligée d'être seule à l'hôtel, personne ne devait voir ma robe alors j'avais décidé d'y aller toute seule. Je jetais un regard anxieux à Aaron, espérant que tout allait bien pour lui, je chuchotais avant d'arriver devant le maître de la cérémonie.

"Ton costume te va à merveille, tu fais très beau gosse dedans, j'adore!"

Je lui adressais un sourire avant de me planter devant le prêtre avec mon homme, j'étais nerveuse moi aussi mais je tentais de me maîtriser. Mais tout vira au cauchemar lorsqu'il prononça la phrase "que ceux qui s'opposent à cette union parlent ou se taisent à jamais." Je me retournais qu'un silence de mort venait plomber mon mariage, j'apercevais alors mon meilleur ami debout dans l'assistance et tout s'effondra, je regardais Aaron en espérant qu'il ne se mette pas en colère mais j'avais tord, il m'entraîna dans une salle adjacente pour que l'on puisse parler, du moins c'est ce que je pensais et j'allais bien vite être détrompée. Je fermais la porte derrière nous et me tournais vers lui, m'approchant de lui et posant mes mains sur ses bras, levant les yeux vers lui.

"Ne t'occupe pas de lui, s'il te plaît... Il ne veut pas qu'on se marie mais pas parce qu'il est amoureux de moi, il est gay Aaron, gay! Je t'en supplie le laisse pas gâcher notre mariage et reviens avec moi dans la salle. Ne doute pas de moi, je t'en supplie....Parle moi.."

Je commençais sincèrement à angoisser, il ne parlait pas, me regardait avec de la colère au fond des yeux, je savais que cela n'allait pas se passer comme je le voulais.

Hier soir, je m’étais séparé d’Arizona pour respecter la tradition. Sauf que je me suis retrouvé seul à la maison avec son meilleur ami en carton qui nous collait depuis qu’il était arrivé. J’avais tout fait pour l’ignorer et la situation dans l’appartement était tendue. Ce matin, j’enfilais mon costume que j’avais acheté spécialement pour l’occasion. Je dois dire que j’étais assez stressé et j’avais la boule au ventre. Taylor me conduit à la cathédrale tandis que je restais pensif. La présence de son meilleur ami ne me plaisait pas. J’avais l’impression qu’il faisait tout pour nous éloigner l’un de l’autre mais Arizona n’avait pas l’air de se rendre compte de tout ça. Enfin bref, j’arrivais le premier à l’église. Je saluais rapidement les invités et je prenais place devant l’hôtel pour attendre ma future femme. Quand Arizona arriva, je lui adressais un sourire. Elle était magnifique dans sa robe, à couper le souffle. Elle était accompagnée de son père et elle se dirigeait vers moi à pas lent. Je pris ensuite le relais de son père et je la regardais.

« Tu es sublime toi aussi »

Je lui adressais un sourire et je m’arrêtais devant le prêtre. La cérémonie commença et tout se passa bien jusqu’à ce que Matt s’oppose à notre union. Je me tournais vers celui-ci d’un air mauvais et glacial. La moutarde commençait à me monter au nez et je devais me canaliser pour ne pas lui sauter dessus pour l’étrangler. Ca faisait plusieurs jours que ça durait et là, le vase déborde. J’entrainais sans un mot Arizona dans une petite salle adjacente. Je la regardais alors qu’elle se tourna vers moi.

« Ca fait des jours que ça dure, il essaye de se mettre entre nous et tu ne vois rien. Et bien maintenant, il a réussi… Je ne suis pas l’homme qu’il te faut. Je n’arriverais pas à te rendre heureuse, il y aura toujours des choses ou des gens qui se mettront entre nous. Autant en finir tant qu’il en est encore temps. Je t’aime mais je ne veux pas que tu sois malheureuse toute ta vie à cause de moi. Il y a plein d’homme qui se feront un plaisir de te rendre heureuse, Matt par exemple. Tu as beau dire qu’il est gay mais il te matte bien pourtant, il n’est pas aussi gay qu’il le prêtant. Et pis toi, tout son petit manège n’avait pas l’air de te déranger au contraire…. Je pense que c’est plus raisonnable comme ça, je ne suis pas l’homme qui te rendra heureuse. »

Ca me faisait mal de dire tout ça car j’étais attaché à Arizona. Elle était la femme de ma vie et ça je le savais. Mais je ne suis pas l’homme de la sienne alors autant en finir avant qu’elle ne regrette de s’être marier avec moi.

« Je te souhaite ce qu’il y a de meilleur et j’espère que tu seras heureuse… »

Je la contournais rapidement et je quittais la salle sans un regard pour ne pas revenir en arrière. Je sortais rapidement de la cathédrale et je demandais à Taylor de me raccompagner à l’Escala.

Les larmes me montèrent aux yeux alors qu'il parlait, au fond je le savais, je savais que mon mariage allait tourner au vinaigre mais jamais je n'aurais cru que ce pressentiment allait se réaliser. Je tentais de protester, de le détromper mais il me fit taire d'un regard. Je restais muette tout en secouant la tête et pleurant comme une madeleine.

"Non...Non...Aaron, s'il te plaît.... Il n'y a que toi et tu le sais! Je t'aime et jamais je ne serais heureuse sans toi, bébé s'il te plaît."

Je pleurais de plus belle en tentant de le retenir mais il me contourna après m'avoir souhaité tout le bonheur et sortit de la salle. Je remontais le bas de ma robe et me retournais, sortant à mon tour et traversant l'église en courant pour le rattraper. Vous avez déjà essayer de courir avec une robe de mariée vous? Et bien je vous le déconseille!

"Aaron! Aaron non! Aaron!"

Je me retrouvais à genoux au sol, empêtrée dans ma robe de mariée, pleurant à chaude larmes, le regardant partir sans un regard pour moi, voilà il m'abandonnait, il ne voulait plus de moi. Mes larmes redoublèrent alors que mon père me soulevait pour me ramener à la maison, je ne parlais pas, les mots restant bloqués dans ma gorge. Ma mère me fit enlever ma robe de mariée et la renvoya à l'Escala, je ne voulais pas la garder. Je gardais ma bague de fiançailles, je ne voulais pas croire que notre histoire était terminée. Bref, je refusais de manger, restant en boule sur mon lit dans ma vieille chambre d'adolescente, pleurant encore et encore. Les jours passèrent et je refusais toujours de m'alimenter ou de parler, mes parents craignant pour ma santé, me firent interner pour me faire soigner et en informèrent Aaron, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.

"Bonjour Aaron, ici Monsieur Valentine, nous avons pris ma femme et moi la décision d'interner notre fille afin qu'elle reçoive les soins dont elle a besoin, je vous en informe à simple titre de politesse et en espérant que vous aurez l'obligeance de ne pas vous en mêler, j'aimerais à l'avenir que vous ne vous en souciez plus le moins du monde."

J'avais tout entendu du message qu'il avait laissé à Aaron, mais je ne parlais toujours pas, ne mangeant pas non plus, j'étais alimentée par perfusion et je n'étais plus que l'ombre de moi-même, je ne voulais plus vivre sans lui, cela ne servait à rien pour moi de vivre sans lui à mes côtés. Je ne tentais même pas de m'intégrer, en fait je me laissais mourir à petit feu, assise là dans la salle commune, à regarder par la baie vitrée avec le regard vague. Je ne prêtais même pas attention aux gens qui m'entouraient, d'ailleurs je ne tournais même pas la tête lorsque l'infirmière m'informa que j'avais de la visite.

"Voyez par vous-même Monsieur Corbett, elle ne parle pas, refuse de s'alimenter ou qu'on la touche et elle est complètement dans son monde, on ne sait même pas si elle est consciente de ce qu'il se passe autour d'elle... Sa santé nous préoccupe, elle pèse à peine plus de 40 kilos et elle est très fragile, on ne sait plus quoi faire pour l'aider à s'en sortir, il faut qu'elle le veuille mais il semble que Mademoiselle Valentine n'en ai pas la moindre envie. Bon je vous laisse à votre visite, à tout à l'heure Arizona."

J'esquissais un mouvement de recul alors qu'elle tentait de poser sa main sur mon épaule, lui jetant un regard noir avant de reporter mon attention dehors, contemplant le reflet d'Aaron sur la vitre, je déglutissais, me roulant en boule sans parler, j'étais au plus mal et je n'avais pas la moindre envie que cela évolue.

Suite au mariage annulé, je me sentais vraiment mal. J’avais laissé tomber Arizona pour son bien même si cela m’avait déchiré. Elle me manquait terriblement mais je devais être fort pour ne pas craquer. Les parents d’Arizona m’avaient expliqué qu’il allait l’interner et que je devais rester loin. Je me sentais de plus en plus mal et coupable, à cause de moi sa vie n’était qu’un fiasco. Je lui avais pourri la vie et je m’en voulais. J’avais été rendre visite à Arizona tout de même mais elle ne me parla pas, ni ne me regarda. Elle ne voulait surement plus me voir après que j’ai ruiné sa vie.

Trois mois étaient passés et je n’avais toujours pas revue Arizona. Ca ne servait à rien d’y aller car je n’étais pas le bienvenue. Je prenais tout de même de ces nouvelles par téléphone mais il n’y avait pas franchement d’amélioration. Je m’inquiétais et je vivais très mal notre séparation. Je me suis enfermé dans ma bulle et je me concentrais sur mon job. Je passais beaucoup de temps au bureau et je rentrais toujours tard le soir. Sauf que je ne m’attendais pas à trouver Arizona dans l’appartement, je n’avais pas été averti qu’elle s’était échappée. Je me rendais dans ma chambre pour aller me coucher vu l’heure tardive. Mais quand j’ouvris la porte, je sursautais en voyant Arizona assise à coté de la porte comme une soumise.

« Mais… Qu’est ce que tu fais là ?... »

Aaron était venu me voir au centre, mais je ne lui avais pas parlé, tout était resté bloqué dans ma gorge, je n'avais pas pu lui parlé, après tout il m'avait quitté alors pourquoi était-il là à me regarder est-ce qu'il avait pitié? J'étais restée prostrée sur mon fauteuil, l'observant via la baie vitrée mais il n'était pas resté longtemps, je lui faisais certainement horreur. Après lui, je ne vis plus que mes parents pendant trois mois, ils m'expliquèrent que Aaron avait refait sa vie, qu'il ne se souciait pas de moi et que je devais reprendre ma vie en main. Mais je n'y parvenais pas, je ne parvenais pas à croire qu'il ait pu me faire ça, il fallait que je sache.

Un jour, je parvenais à me faufiler dehors, enfin libre, je me rendais chez Aaron, j'avais toujours gardé la clé de la maison, la dissimulant soigneusement aux yeux de tous. J'entrais chez nous, enfin chez lui et refermais derrière moi, nous étions en pleine journée, je savais que personne ne serait là. Je fouinais dans tout l'appartement, sans rien trouvé bien entendu, pas une seule preuve qu'il avait quelqu'un dans sa vie, je terminais par notre chambre, retrouvant toutes mes affaires dans le dressing à l'endroit exact où j'avais tout laissé. Ma robe de mariée pendait à la porte, je l'attrapais et la posais sur le lit, me défoulant dessus, la réduisant en miette, je ne voulais plus de souvenir de ce jour où il m'avait abandonné, et cette robe en était la représentation parfaite. La seule chose dont je n'étais pas parvenue à me séparer c'était ma bague de fiançailles, ça je ne parvenais pas à l'enlever, j'étais encore trop attachée à lui pour m'en séparer.

Bref, j'étais en train de réduire ma robe en pièces lorsque du bruit attira mon attention, merde il rentrait! Complètement paniquée, je m'agenouillais à côté de la porte comme il me l'avait appris au début de notre relation, voyant apparaître le bout de ses chaussures devant moi. Je levais les yeux vers lui lorsqu'il s'adressa à moi, je déglutissais sans savoir quoi lui répondre, j'avais eu l'intention d'aller me cacher par la suite mais il m'avait prise de cour. "Je....je...." Ma voix était rauque, depuis le temps que je n'avais pas parlé! Je hochais négativement la tête en haussant les épaules avant de me lever alors qu'il me prenait doucement par la main, les larmes affluèrent aux coins de mes yeux et alors que je pensais avoir pleuré suffisamment, je sentais les larmes couler le long de mes joues. Je ne le regardais pas directement dans les yeux, fixant plutôt le premier bouton de sa chemise qui était ouvert, je me concentrais là dessus parce que lorsqu'il verrait ce que j'avais fait à ma robe de mariée, il allait me démonter. C'est alors que Taylor débarqua dans la chambre, surpris de me trouver là lui aussi. "Monsieur...heum...je viens d'avoir le centre de Mademoiselle au téléphone,il semblerait que Mademoiselle ce soit échappée et ils cherchent à la retrouver...Que dois-je leur dire Monsieur?" Je ne bougeais pas, restant figée sur place, angoissée à l'idée de devoir retourner là-bas, il allait me renvoyer, je le savais au fond de moi, après ce que j'avais fait, il allait me renvoyer là-bas sans le moindre remords.

Je venais de surprendre Arizona assise telle une soumise à coté de la porte. J’étais vraiment surpris de la voir là, je croyais qu’elle était toujours dans ce centre pour la soigner. Arizona n’arriva pas à s’exprimer et je me penchais vers elle pour la faire se relever. Je ne voulais pas la voir comme ça, pas dans une situation comme celle-ci. Cela me faisait du mal de la voir se comporter ainsi. Je la relevais en la prenant par les mains et elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Je ne savais pas trop quoi faire, ça me déstabiliser toujours de la voir comme ça. C’est alors que Taylor fit son apparition pour m’informer qu’Arizona s’était échappé du centre. Je ne répondais pas à Taylor, faisant simplement un signe de tête pour lui faire comprendre qu’ils devaient les faire venir ici. Quand Taylor s’éclipsa, je regardais dans la chambre et je vis l’état de la robe de marié. Arizona était passé par là et elle s’était défoulée.

« Ça a du te faire du bien de charcuter ta robe de mariée… »

Je n’allais pas non plus l’engueuler alors qu’elle devait être perturbée. Pas besoin d’en rajouter une couche. J’entrainais Arizona dans la chambre et je la fis s’allonger sur le lit. Je venais me placer à ces cotés et je la regardais.

« Tu vas te reposer un peu d’accord ?... »

J’allais essayer de la détendre avant l’arrivée des personnes du centre qui viendraient la chercher. Je ne la laissais pas partir là bas de gaieté de cœur mais je me dis que c’est pour son bien après tout.

Aaron fit un signe de tête à Taylor mais je ne savais pas à quoi cela correspondait. Il vit enfin ce que j'avais fait à ma robe de mariée mais il ne me cria pas dessus, il me dit simplement que cela avait dû me soulager. Il m'attira alors dans la chambre et me fit m'allonger, je me mettais sur le lit et le laissais s'allonger à côté de moi. Je me tournais alors vers lui et posais ma tête contre son épaule, mon nez contre son cou, j'inspirais son odeur et le laissais passer ses bras autour de moi. Je me détendais contre lui, arrêtant de pleurer et me tenant tranquille, je gardais les yeux fermés, de peur de me remettre à pleurer bien que je me sente bien dans ses bras. Sans même y réfléchir, je me mettais à parler. "Aaron....Je... Je suis désolée pour tout....tu sais que je t'aime..." J'avais chuchoté mais je savais qu'il m'avait entendu. Je restais contre lui, jusqu'à ce que j'entende du bruit, trois voix d'hommes, je me redressais alors que les infirmiers entraient à la suite de Taylor. Je jetais un regard affolé à Aaron alors que les deux colosses m'attrapaient par les bras, je me mettais à hurler en me débattant, tu parles, je pesais 40 kilos toute mouillée alors autant dire que je ne faisais pas le poids. L'un des deux infirmiers me criait dessus pour que j'arrête de hurler, mais plus il criait, moins j'obéissais, je lui crachais même à la figure, ce qui me valu une belle gifle.

Je continuais de hurler en pleurant et me débattant comme je pouvais alors qu'ils m'entraînaient hors de la chambre, je refusais de retourner là-bas, pas maintenant, pas après qu'il m'ait manifesté de l'attention, mais je réalisais que ce n'était simplement que pour me retenir jusqu'à leur arrivée. J'arrêtais subitement de me débattre, posant mon regard sur Aaron. "Si tu les laisse m'emmener, je me suicide!" J'espérais que ma menace serait utile, qu'il ne me laisserait pas partir, j'étais sérieuse, de toute façon je n'avais plus rien à perdre maintenant, ils me croyaient tous folle et que je sois là ou non cela importait peu à mes parents, enfin si ils arrêteraient de dépenser une fortune pour leur fille carrément dingue. Bien qu'ils ne m'aient jamais aidé, j'avais toujours fait en sorte de me débrouiller par moi-même, Aaron lui même n'avait jamais su que mes parents étaient riche. "Je t'en prie me laisse pas! Aaron!! Non! Aaron!" J'avais l'impression de revivre la journée de notre mariage, le jour où il m'avait abandonné, moi lui criant de ne pas me laisser et lui s'éloignant de moi, je ne le supporterais pas une deuxième fois. Je mordais l'un des infirmiers qui me lâcha sous le coup de la surprise et je parvins à me délivrer, j'atteignais le comptoir de la cuisine avant que qui ce soit m'ait rattraper et j'attrapais le long couteau de cuisine que je sortais de son foureau en bois, je me retournais brusquement alors qu'Aaron arrivait derrière moi, je posais la lame du couteau contre mon poignet, la vue brouillée par les larmes. "Si tu m'abandonne encore, je te jure que je le fais, j'ai plus rien à perdre..."

« Je sais bébé… »

Nous restions bien sagement comme ça jusqu’à ce que les infirmiers arrivent dans la chambre en compagnie de Taylor. Ceux-ci attrapèrent Arizona et je restais étonné de la scène qui se jouer devant moi. Cela me faisait vraiment mal au cœur de voir ça et je ne supportais pas de voir Arizona dans cet état. J’élevais la voix quand je vis un des hommes la giflait. C’est alors qu’Arizona me fixa en me menaçant de se suicider si je les laissais. Je n’en revenais pas qu’elle pense à de telle chose. Arizona parvint à se délivrer pour se ruer dans la cuisine. Je la suivais rapidement mais c’était trop tard elle avait déjà le couteau contre son poignet.

« Calme-toi… Pose ce couteau… Tu ne retourneras pas là bas. Tu veux rester avec moi c’est ça ? Alors tu resteras »

Je m’approchais doucement d’elle et je lui prenais le couteau tout doucement pour ne pas la brusquer. Je le posais et je la pris dans mes bras, la serrant contre moi. Je me tournais légèrement face aux infirmiers.

« Vous pouvez partir, je me porte garant. Elle restera avec moi et j’en assumerais toutes les conséquences… »

Je savais que tout le monde ne serait pas d’accord avec mon choix, mais je faisais cela pour Arizona.

Aaron me demanda de poser le couteau et de me calmer mais je n'en avais pas l'intention, pourquoi faire? Pour qu'il me renvoie avec eux? Jamais de la vie! J'acquiesçais alors qu'il me demandait si je voulais rester, il ajouta que je resterais avec lui, je le laissais approcher et me prendre le couteau. Je le laissais mes serrer dans ses bras, passant les miens autour de sa taille et enfouissant mon visage contre son torse. Je l'entendis dire aux infirmiers qu'il se portait garant pour moi et qu'ils pouvaient repartir, ils protestèrent en disant que j'avais besoin de soin mais finirent par capituler. On se retrouvait finalement seuls tous les deux et je restais contre mon homme, enfin si c'était encore le mien. Je restais tranquille contre lui, avant de lever la tête vers lui, je déposais un baiser sur sa joue, ne sachant pas trop bien comment me comporter avec lui.

"Je suis désolée, encore une fois.... Je... Je peux avoir quelque chose à manger?"

Je n'avais rien avalé depuis notre mariage, nourrie par perfusion la plupart du temps, mais là j'avais faim, oh pas une grosse faim mais j'avais tout de même envie de manger. Je consentais à le lâcher pour m'asseoir au comptoir de la cuisine, avant de manger doucement le sandwich qu'il venait de me faire, je calais à la moitié et repoussais doucement mon assiette, levant les yeux vers Aaron.

"Merci.... ecoute, je sais que tu es fâché contre moi, j'te demande pardon, j'voulais pas....enfin.."

Je me levais et venais me glisser dans ses bras, si il me repoussait, je l'accepterais, mais il me laissa faire et je posais ma tête contre son épaule, restant très calme. Comparée à tout à l'heure, j'étais bien différente, beaucoup plus sage depuis qu'il avait accepté que je reste. J'inspirais son odeur et somnolait contre lui, ayant bien du mal à rester éveillée. Mais des voix me tirèrent de ma petite bulle en débarquant dans la cuisine,mes parents. Instinctivement, je m'accrochais à Aaron, ne voulant pas qu'il me lâche.

"Qui? QUI vous a permis de vous porter garant pour elle? Elle a besoin de soin! Je vous avez demandé de rester loin d'elle, vous avez déjà fait assez de dégât comme ça! Regardez là! Mais regardez-la bon sang! On dirait un vrai cadavre, des mois qu'elle n'a pas ouvert la bouche ou qu'elle ne s'est pas alimenté! Des mois qu'elle refuse tout contact! Vous avez fichu ma petite fille en l'air! Alors de quel droit vous empêchez les infirmiers de la ramener au centre?"

Mon père était dans une colère noire, je me resserrais un peu plus contre Aaron, n'aimant pas que ça crie ainsi. Je refusais certes tout contact, personne à part lui n'avait pu me toucher et ce n'était pas prêt de changer. "Papa arrête.... Arrête... Il... Non, pas responsable....n'a rien fait.. C'est Arizona, c'est sa faute....pas respecté.... rien dit...." J'avais marmonné, personne n'avait rien dû y comprendre mais je savais qu'il n'était pas responsable, tout était de ma faute, depuis le début, j'avais laissé faire et il m'avait prévenue et il était partit alors je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, ce que j'avais fait en me laissant mourir.

Les infirmiers finirent par partir et je gardais Arizona contre moi pour la calmer après la crise qu’elle venait de faire. Elle finit par lever la tête et déposer un baiser sur ma joue.

«C’est rien… Bien sur, je vais te donner quelque chose… »

Je la lâchais et j’allais lui préparer rapidement un sandwich. Je n’étais pas très doué en cuisine mais ça, je savais faire. Je le lui donnais et je la laissais manger tranquillement. Bien entendu, elle ne mangea pas tout mais c’était déjà ça.

« Tu sais, ça me perturbe un peu tout ça… »

Je n’avais pas l’habitude de ce genre de situation et ça me déstabiliser. Le principal étant qu’Arizona se tenait calme pour le moment et là, je savais gérer. Je la serrais contre moi et je la sentais de plus en plus gagner par le sommeil. Mais soudain, les parents d’Arizona firent leur apparition et celle-ci se cramponna à moi.

« C’est elle qui me l’a demandé ! Vous feriez mieux de vous occuper de ce dont votre fille a besoin avant de venir me faire la morale. Là, elle a mangé et elle m’a parlé alors je ne pense pas avoir une mauvaise influence sur elle. J’ai bien conscience que tout ça et de ma faute, je le sais très bien mais si je peux l’aider à aller mieux et bien je le ferais ! »

Je voyais bien que son père était en colère et Arizona se mit à parler, parlant d’elle à la troisième personne. Je jetais un coup d’œil à la jeune femme avant de me concentrer sur le père.

« Votre fille se sent responsable par votre faute alors qu’elle n’a rien fait. Vous n’êtes pas obligé de la considérer comme un légume. Elle veut rester avec moi et si ça l’aide, je m’occuperais d’elle. Je vous demande de me laisser faire. Nous pouvons faire un essai et si ça ne marche pas, je vous laisserais la ramener au centre sans protester. »

"Pardon de te bousculer comme ça... Je.... après ce que j'ai fait, tu ne veux peut-être plus de moi et je comprends, je te promets de ne pas t'embêter."

Je me sentais bien dans ses bras, même si je savais qu'il ne voulait plus de moi, il était partit, m'avait abandonné, cela voulait bien dire ce que cela voulait dire non? Je me laissais gagner par le sommeil, j'en avais bien besoin mais l'arrivée de mes parents me réveilla et je me serrais un peu plus contre Aaron.

"Bien si c'est ce que vous proposez, on pourrait essayer, si elle a manger et qu'elle parle c'est une évolution plutôt positive, mais je vous donne une semaine, si dans une semaine je juge qu'elle doit retourner là-bas, elle y retournera, quoiqu'elle en pense et quoique vous en pensiez, vous n'avez de toute façon aucun droit sur elle et elle devra se plier à ma décision."

"Non....veut pas, veut pas y retourner... Aaron s'il te plaît, me laisse pas.."

Je me serrais encore un peu plus contre lui, jamais je ne retournerais dans ce centre, je ne voulais pas y retourner et je ne comprenais pas qu'il accepte si facilement de laisser mon père me renvoyer là-bas d'ici une semaine. Ils finirent par partir, nous laissant seuls, je lâchais finalement Aaron, croisant mes bras sous ma poitrine. Je regardais le sol, frissonnant de la tête aux pieds, j'étais fatiguée et la journée avait été longue.

"Est-ce que je peux aller me coucher?"

Je le regardais et lorsque j'obtins son accord, je montais les escaliers lentement, je n'étais plus aussi en forme qu'avant, je rejoignais mon ancienne chambre, me doutant qu'il ne voudrait pas dormir avec moi. Je me débarrassais de ce vulgaire pyjama d'hôpital et enfilais une chemise de nuit toute simple que je trouvais dans mes anciens tiroirs. Je me glissais sous la couette et me roulais en boule, mais je ne parvenais pas à dormir, comme d'habitude, je tournais en rond dans mon lit, je n'avais jamais aimé dormir toute seule. J'attendais un bon moment, allongée sur le dos dans mon lit, lorsque la maison fut silencieuse, je me faufilais hors de mon lit sans bruit, suivant le couloir pour aller dans la chambre d'Aaron. Je refermais la porte derrière moi sans un bruit et montais dans le lit et venais me coller contre lui. Je l'embrassais dans le cou avant de bien m'installer contre lui, passant ma jambe au dessus des siennes et posant ma tête contre son épaule. Je me détendais contre lui, inspirant son odeur mais je redoutais qu'il ne se réveille et me repousse, je me tenais donc tranquille, restant encore éveillée un peu histoire de voir ce qui allait se passer.

Ces parents m’écoutèrent et ils finirent par accepter de me laisser une période d’essai. J’allais devoir faire de mon mieux pour leur prouver que grâce à ça leur fille irait mieux. Si j’échouais, Arizona sera de nouveau placer en établissement. Ces parents finirent par nous laisser et Arizona me lâcha.

« Oui tu peux y aller si tu es fatigué »

Je n’allais pas la retenir non plus. Je la laissais se rendre dans sa chambre tandis que je regagnais la mienne. Il était tard et il fallait que je dorme car demain une grosse journée de boulot m’attendait. Je me déshabillais et une fois en boxer, je me glissais dans mon lit. J’étais épuisé et je ne mis pas longtemps à m’endormir. D’habitude, j’avais du mal à dormir quand j’étais seul car je faisais beaucoup de cauchemars sauf quand je suis très fatigué comme ce soir. Je dormais tellement bien que je ne me rendis pas compte tout de suite qu’Arizona avait fait irruption dans ma chambre et dans mon lit. Machinalement en dormant, je passais mes bras autour d’elle. Je finis tout de même par me rendre compte de sa présence ce qui me réveilla.

« Tu vas bien ?... »

Je me demandais si elle avait eu un souci dans sa chambre vu qu’elle se trouvait maintenant dans la mienne. Je ne la lâchais pas pour autant, j’avais l’impression que tout était comme avant et je me rendais compte à que cela me manquait encore plus que je ne l’imaginais. Une fois rassuré, je la fis se mettre sur le coté et je venais coller mon torse contre son dos en passant mon bras au dessus d’elle. Je la serrais contre moi inspirant doucement son odeur.

Aaron se réveilla au bout de cinq petites minutes, je ne bougeais pas de ses bras, me tenant tranquille, il me demanda alors si j'allais bien, j'acquiesçais docilement tout en le regardant.

"J'arrive pas à dormir...."

Je m'installais alors comme il le voulait et le laissais mettre son torse contre mon dos, m'installant bien contre lui. Je posais mes mains sur les siennes, soupirant d'aise en fermant les yeux. Je ne mis pas longtemps à m'endormir, réalisant alors à quel point il m'avait manqué. Je me réveillais le lendemain, bien reposée ce qui ne m'était plus arrivée depuis un bon moment. Aaron dormait toujours et je décidais de le laisser dormir, il en avait bien besoin. Je déposais un léger baiser au coin de ses lèvres et me levais sans bruit, j'enfilais une de ses chemises et filais dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner, je voulais me faire le plus petite possible et faire en sorte que ma présence ne le dérange pas. Alors je me disais que de participer aux tâches ménagères aideraient certainement à cela. Bref, une fois tout ça prêt et sur un plateau, je prenais le tout et allais le rejoindre dans sa chambre, posant le plateau sur son lit tandis que son réveil sonnait, je restais assise sur le bord du lit, le regardant se réveiller.

"Bonjour..Je...euh j'ai fait le petit déjeuner..."

Je lui adressais un sourire timide avant de me lever et de ramasser les vêtements éparpillés par terre, j'allais tout mettre dans le bac à linge avant de revenir, je jetais un oeil à Aaron qui émergeait tout juste.

"Bon appétit...Je vais te laisser déjeuner tranquillement.."

Je me dirigeais vers la porte de sa chambre persuadée qu'il serait bien mieux sans ma présence, et que de toute façon je ne voulais pas le déranger, je l'avais assez embêté cette nuit en venant dormir avec lui.

Arizona s’endormit rapidement et je ne tardais pas à faire la même chose. Je dormais vraiment mieux quand elle est là. Le lendemain, je fus réveillé par mon réveil chose qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Je remarquais alors la présence d’Arizona qui m’avait préparé le petit déjeuner.

« Bonjour… Merci mais tu as déjeuné toi ? »

Je l’observais alors qu’elle ramassait les vêtements éparpillés à telle avant de me regarder. Elle avait l’air de penser que je voulais être seul alors que ça ne me déranger pas qu’elle soit là.

« Tu peux rester, il faut que tu manges… Allez viens là »

Je lui faisais signe de venir se mettre entre mes jambes alors qu’elle se dirigeait vers la porte. Je devais la faire manger si je voulais qu’elle reste auprès de moi car ces parents allaient veiller de près.

« Tiens mange ça…. »

Je lui donnais des trucs à manger, je voulais qu’elle se remplume. J’allais faire attention à elle et m’en occuper comme il se doit. Après tout c’était de ma faute si elle était comme ça. Je mangeais moi aussi en la gardant dans mes bras.

Aaron me demanda de rester, je grimpais alors à quatre pattes sur le lit et venais m'installer entre ses jambes, posant mon dos contre son torse. Je prenais ce qu'il me donnait à manger, picorant plus que je ne mangeais, je n'avais pas un gros appétit mais je savais que cela lui ferait plaisir que je mange.

"Merci..."

Je le laissais manger, mangeant ma tartine de pain, ce qui me suffisait amplement, il ne fallait pas que je mange de trop pour ne pas me rendre malade. Je restais bien dans les bras d'Aaron, jouant ensuite avec les boutons de ma chemise que j'avais laissée ouverte, je n'avais plus aucune forme alors il n'y avait rien à regarder, je ne me trouvais pas jolie de toute façon.

"Tu sais, je voulais pas te déranger cette nuit....j'arrivais pas à dormir."

Je déposais un baiser sur sa joue, avant de prendre une fraise sur le plateau et de la manger, je m'arrêtais là parce que je ne voulais pas être malade. Je me retournais et m'installais à califourchon sur lui, enfouissant mon visage au creux de son cou, et passant mes bras autour de son cou, me sentant un peu mieux qu'hier.

"Je sais que tu vas devoir aller travailler, je te promets de rester sage... Je ne veux pas que tu ai des ennuis à cause de moi."

Arizona vint s’installer contre moi comme je le lui suggérais. Je la faisais manger car elle en avait besoin, même si ce n’était pas beaucoup ça serait toujours ça. Je mangeais également mais mon regard fut attiré par son décolleté car la jeune femme jouait avec les boutons de sa chemise. J’eus alors, ce que l’on pourrait appeler, des pensées perverses. Je devais vite me retirer ça de la tête, ce n’était pas le moment de penser à ça.

« Ce n’est rien, tu ne m’as pas déranger… »

J’avais mieux dormi en sa présence alors je n’allais pas m’en plaindre. Je l’observais alors qu’elle mangeait sa fraise, j’eus encore de drôle de pensée que je devais vite sortir de mon esprit. Mais Arizona ne m’aida pas vraiment à arrêter de pensée des choses perverses, elle se mit à califourchon sur moi.

« J’ai pris un congés, j’ai prévenu tout le monde au travail. Je vais donc rester tous les jours avec toi »

Je serais tout de même tenu au courant des affaires de mon entreprise et j’aurais toujours mon mot à dire. Mais je préférais me concentrer sur Arizona et sa guérison, je veux qu’elle aille mieux.

« On va devoir se trouver des activités car on va s’ennuyer sinon »

"Oh... euh tu n'étais pas vraiment obligé de prendre congé à cause de moi..."

Je restais bien assise sur lui, le regardant dans les yeux, constatant que le regard de monsieur était attiré par ma poitrine, je ne relevais pas de toute façon je n'étais pas jolie à regarder alors il n'y avait rien à voir.

"Des activités? A part regarder la télévision et tourner en rond dans l'appartement, je vois pas ce qu'on peut faire, je pense pas que sortir soit une bonne chose pour..pour moi.... Oh et tu apprécies la vue?"

Je le regardais, esquissant un léger sourire avant de déposer un baiser sur sa joue. Mais je me collais un peu plus à lui, refusant de le lâcher, je sentais alors son érection contre mon bassin et lentement je glissais ma main entre nous, effleurant son sexe au travers de son boxer. Puis je glissais ma main dedans, le caressant doucement, le regardant dans les yeux, il y avait bien longtemps que je ne l'avais pas touché de la sorte, et je pouvais voir que cela lui plaisait mais etait-ce bien raisonnable? Ce que je savais c'est que j'en avais envie...

« J’avais envie d’en prendre un et puis, pourquoi te dire de rester si c’est pour te laisser seule »

Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder sa poitrine mais il fallait que je me concentre et que je ne pense pas à des idées perverses. Soudain Arizona me fit remarquer que je regardais sa poitrine, je me mis alors à rougir alors que j’étais pris en pleine faute.

« Oh euh… Désolé, excuse-moi… Les vieilles habitudes ont la dent dure… »

Je la laissais déposer un baiser sur ma joue et elle se colla un peu plus à moi, ce qui ne m’aida pas forcément. Soudain, elle glissa sa main entre nous pour effleurer mon sexe. Arizona glissa sa main à l’intérieur pour me caresser, comment résister à ça.

« Non…Non… Faut pas… C’est pas bien….Oh putain bébé »

Je n’arrivais pas à me retenir, elle savait me donner du plaisir. Je ne savais pas si c’était une bonne idée de faire tout ça après tout j’étais la cause de tout ces soucis et je n’allais pas arranger les choses de cette manière. Sauf que c’était plus fort que moi et je n’arrivais pas à lui résister, après tout je n’avais jamais cessé de l’aimer. Je caressais doucement les cuisses d’Arizona tandis que je venais dans sa main.

"C'est pas grave, je disais ça en plaisantant..."

C'était bien la première fois que je voyais Aaron être gêné pour quelque chose. Je me mettais alors à le caresser doucement, comme je savais le faire, le regardant dans les yeux mais il protesta en me disant qu'il ne fallait pas, je le faisais taire en l'embrassant amoureusement, continuant en insistant un peu plus.

"Et pourquoi ça ne serait pas bien? Ca ne te plaît pas?"

Je frissonnais de tout mon long alors qu'il me caressait les cuisses, il finit par venir dans ma main et je lui adressais un sourire. J'attrapais un mouchoir en papier et essuyais ma main avant de lui remettre correctement son boxer, le regardant en souriant. Je déposais de légers baisers sur son cou, fière de mon petit effet.

"On ne fait rien de mal... Je dirais même que ça t'as fait du bien non?"

Arizona prit un mouchoir pour essuyer et je la regardais me sentant un peu con de ne pas avoir su résister.

« Oui c’est sur mais… J’ai l’impression de profiter de la situation… Tu n’es pas bien et moi, je me laisse faire... »

Je regardais Arizona et je caressais doucement son visage. Elle m’avait manqué et j’avais du mal à lui résister car je l’aimais. Je la fis basculer dans le lit et je venais me placer au dessus d’elle. Je plongeais mon regard dans le sien et je l’embrassais tendrement. Je sais que je suis faible de ne pas savoir me contrôler quand elle est là comme ça avec moi. Je passais doucement mes mains sur elle et puis, je venais enfouir mon visage au creux de son cou. J’inspirais son odeur et je tentais de me calmer, il ne fallait pas que je perde le contrôle. Je me levais rapidement et je regardais Arizona.

« Je vais prendre une douche »

Je me dirigeais vers la salle de bain et en un rien de temps, j’enlevais mon boxer et je me glissais sous l’eau. Il fallait vraiment que je pense à autre chose qu’au sexe. Une bonne douche ça va me détendre et me faire du bien.

"Oh..."

Je ne savais pas quoi lui répondre, il avait l'impression d'abuser de la situation alors que c'était moi qui l'avait en quelque sorte poussé à se laisser faire. Je le regardais dans les yeux avant de prolonger son baiser, m'allongeant sur le lit en passant mes jambes autour de sa taille, frissonnant de la tête aux pieds sous ses caresses. Je lui caressais les cheveux en le laissant inspirer mon odeur mais il se leva assez rapidement ne me laissant pas le temps de réagir.

"Que...Quoi?! Attends..."

Je soupirais et sortais du lit, il ne voulait plus de moi, je le sentais, si il était partit comme ça c'est bien que cela voulait dire quelque chose non? J'entrais alors dans la salle de bain, bien décidée à savoir si j'avais raison ou non. Je fermais la porte derrière moi et tirais le rideau de douche, suffisamment pour passer ma tête.

"Je peux venir te rejoindre?"

Je le regardais en me mordant la lèvre mais visiblement Monsieur avait décidé de se la jouer mijaurée. Je soupirais en attendant sa réponse mais je me doutais que ce serait un non catégorique, mais bon cela valait le coup de tenter non?

Je tentais de me détendre sous la douche. Ce n’était pas franchement évident de cohabiter avec Arizona. Je l’aimais toujours et j’étais bien tenter de reprendre mes habitudes comme avant. Sauf que je ne peux pas coucher avec elle, je lui ai déjà fait assez de mal comme ça alors pas la peine d’en rajouter. Mais alors que mon anatomie se détendait enfin, le rideau de douche s’ouvrit pour laisser apparaitre Arizona. Automatiquement, je cachais mon anatomie. Je n’avais pas non plus envie qu’elle se rende compte à quel point elle me troublait.

« Non….Euh non, tu ne peux pas venir… Attends ton tour »

Décidément, je n’arriverais pas à me détendre. Pour le peu que j’y arrive, la revoilà qui fait surface. Je n’avais pas franchement de chance et je ne voulais pas qu’elle voit à quel point je la désire. Je continuais alors de prendre ma douche quand elle referma le rideau. Je suis soulagé mais bien entendu ce fut de courte durée car le rideau ne tarda pas à s’ouvrir de nouveau.

« Mais qu’est ce que tu fais ? »

Elle était nue et elle entra dans la douche avec moi. Pourquoi est ce que je suis obligé d’être tenter à ce point alors que j’essaye de le détendre et de penser à autre chose. Maintenant c’est devenu impossible, elle était nue à quelques centimètres de moi.

« Hé c’est pas ton tour, retourne dans la chambre. J’ai pas fini »

Je refermais le rideau alors qu'il me disait d'attendre mon tour, nan mais pour qui il se prenait lui? Je me déshabillais alors rapidement et ouvrais le rideau pour me glisser à mon tour sous la douche, non mais! Je lui tournais ostensiblement le dos, commençant à me laver, j'en avais rien à faire qu'il soit là ou non.

"Je me lave, ça se voit pas?"

Je lui jetais un coup d'oeil alors qu'il me disait d'aller attendre dans la chambre qu'il ait terminé, je lui tirais la langue et le forçais à se pousser un peu en m'approchant de lui, bien entendu mon coeur se serra en voyant qu'il reculait mais je n'en montrais rien.

"Non c'est mon tour, ça fait une demi heure que t'es sous la douche et j'aimerais bien me laver! Alors si ça te gêne tant que ça de me voir à poil t'as qu'à sortir de la salle de bain... De toute façon vu les formes que j'ai, c'est pas étonnant que tu veuilles me fuir.... Aller du balai!"

Je lui faisais un signe de la main pour qu'il sorte de la douche, allant même jusqu'à lui ouvrir le rideau de douche pour qu'il comprenne bien que j'étais déterminée à prendre ma douche, pas moyen que je lui cède et si il n'était pas d'accord tant pis pour lui, il devrait prendre sa douche avec moi.

Arizona se glissa tout de même sous le jet d’eau pourtant je lui avais dit de me laisser. Elle ne m’écoutait et elle n’en faisait qu’à sa tête. Et moi dans cette histoire, je ne savais pas comment faire pour me contrôler.

« Si ça se voit mais tu aurais pu attendre ton tour »

Arizona se mit alors à me pousser et s’approcha de moi. Je me reculais rapidement car je n’avais pas envie qu’elle sente quoique ce soit de mon trouble.

« Tu fais chier t’aurais pu attendre un peu «

Je ne me fis pas prier et je sortis de la douche. J’enroulais une serviette autour de ma taille et je me rendis dans la chambre pour me sécher et m’habiller. Quand j’eus fini, je décidais d’aller dans mon bureau espérant être tranquille pour me détendre et penser à autre chose qu’à des idées perverses. Arizona ne me facilitait pas du tout la tâche, j’avais l’impression qu’elle fait tout pour que je craque.

"Je sais que je suis une chieuse on me l'a déjà dit ça.... Mais venant de toi, c'est assez comment dire, blessant.."

Je le laissais sortir de la douche, me lavant tranquillement avant de sortir et de m'enrouler dans une serviette. J'allais fouiller dans mon tiroir, bien entendu Aaron n'était plus là depuis longtemps. J'enfilais des sous vêtements (http://www.jadelynnboutique.com/index.php?id_product=176&controller=product#) avant de sortir de la chambre. Je me doutais qu'il était dans son bureau et je n'allais pas l'embêter, il ne voudrait sûrement pas me voir, surtout que je le faisais chier. Je tentais de prendre sur moi et allais faire la cuisine. Je mettais un peu de musique, Bootylicious - Destiny's Child, ce qui me détendait un peu et puis j'avais bien le droit de m'amuser non? Je nous préparais quelque chose de rapide histoire de manger à l'heure. Une fois prêt, je me dirigeais alors vers le bureau d'Aaron et ouvrais la porte, passant juste ma tête.

"On mange quand tu veux, c'est prêt."

Je refermais la porte et retournais dans le salon, remuant au rythme de la musique et en chantant, il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas amusée de la sorte. Mais en voyant Aaron arriver, j'arrêtais la musique et allais m'assoir pour manger, me tenant tranquille, je ne voulais pas qu'il me traite de chieuse une nouvelle fois.

"Heum bon appétit.."

J'avais préparé de la salade géante au poulet, quelque chose de pas trop lourd et assez équilibré. Je mangeais un peu, restant fixée sur mon assiette et ne parlant pas, je ne voulais pas le déranger, d'ailleurs pourquoi je restais ici moi? Si je le faisais chier pourquoi avait-il accepté que je reste?